Connaissez-vous le Centre juridique espagnol pour la défense des animaux ?

Le Centre juridique espagnol pour la défense des animaux est une entité à but non lucratif formée par des spécialistes du droit. Cette organisation réalise des études et propose des actions pour faire progresser la protection et les droits des animaux.
Connaissez-vous le Centre juridique espagnol pour la défense des animaux ?
Francisco María García

Rédigé et vérifié par l'avocat Francisco María García.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Depuis son inauguration en 2010, le Centre juridique pour la défense des animaux fait un travail incroyable en faveur de l’avancement du droit animal en Espagne. Basée à Barcelone, cette organisation à but non lucratif est composée d’avocats et d’autres professionnels du droit.

Le Centre juridique espagnol pour la défense des animaux : nature et fonctions

Comme nous l’avons vu, le Centre est une organisation à but non lucratif. Il est composé d’avocats et d’autres professionnels du droit. Ses membres se concentrent sur l’étude, la diffusion et l’actualisation de la législation espagnole, en relation avec la protection et les droits des animaux.

Bien qu’il puisse agir en partenariat avec d’autres organisations dédiées à la cause animale, ce centre vient compléter le travail que ces entités effectuent. Pour cette raison, son action ne se concentre pas directement sur les campagnes pour l’adoption ou la diffusion du véganisme. Des initiatives qui demeurent indispensables.

La raison d’être du Centre juridique peut se résumer à un objectif très ambitieux et nécessaire : nous conduire vers une société et un droit sans espèces. Et, pour mieux comprendre ce point, faisons une brève parenthèse pour expliquer le concept de spécisme.

Qu’est-ce que le spécisme et quel est son rapport avec le droit des animaux ?

Le concept de spécisme fait référence au système de pensée prédominant dans notre société. Il est basé sur une discrimination morale des individus qui appartiennent à certaines espèces.

Bien qu’il ait ses particularités, le spécisme peut être comparé au sexisme et au racisme. Ces concepts font référence à la discrimination des individus en raison de leur sexe ou de leur “race”. Plus précisément, en raison de leurs caractéristiques physiques et de la couleur de leur peau. Le concept de race ne s’applique pas aux êtres humains.

Dans tous les cas, un contexte social absolument inégal est généré. Les actes de violence, d’humiliation et d’isolement social sont justifiés par des croyances ou des théories arbitraires.

Néanmoins, le spécisme est caractérisé par la conception selon laquelle l’être humain est l’espèce dominante par nature. Il a donc le droit naturel d’être “la seule espèce privilégiée douée de raison”.

Ce droit naturel lui permettrait de bénéficier et de profiter librement de la nature. Mais aussi de toutes les autres espèces qui la composent. En d’autres termes, il lui donne la “permission morale” d’exploiter physiquement et émotionnellement d’autres animaux pour en tirer des avantages biophysiques, productifs, économiques et autres.

À leur tour, les autres espèces sont aliénées de tout droit et perdent leur personnalité. Il n’est pas difficile de percevoir que les enfants apprennent, tant à la maison qu’à l’école, que les animaux sont faits pour servir l’homme. La vache, par exemple, n’est pas un animal qui possède des caractéristiques physiques et comportementales, mais elle est “le fournisseur de lait”.

D'un point de vue spéciste, la vache n'est qu'un simple fournisseur de lait.

Le droit des animaux et la fin du spécisme : le but du Centre juridique espagnol pour la défense des animaux

Le droit des animaux est défini comme une discipline au sein de la loi. Il vise à générer des lois plus justes et plus égalitaires pour améliorer la protection des animaux dans notre société.

Ce concept de droit des animaux comporte implicitement plusieurs aspects juridiques complexes. Il s’agit, entre autres, du changement de statut juridique accordé aux animaux. Pendant des années, ils ont été considérés comme des “biens personnels” selon la plupart des Codes civil.

Actuellement, il existe déjà un projet de réforme du Code civil espagnol. Son objectif est de créer un statut spécial et de reconnaître les animaux domestiques comme des êtres doués de sensibilité. Mais il est clair que cela ne suffira pas pour parvenir à cette société plus égalitaire dans laquelle tous les défenseurs des animaux souhaitent vivre.

Ce n’est qu’une fois que nous aurons surmonté le spécisme structurel de nos esprits et de notre société que nous cesserons de nous demander si les animaux ont des droits ou non. Comme si ce n’était pas simplement quelque chose de logique, de juste et de fondamental… Et c’est pourquoi le Centre juridique espagnol pour la défense des animaux concentre ses actions sur une législation sans espèces.

Comment agit le Centre juridique espagnol pour la défense des animaux ?

Afin de promouvoir une législation plus égalitaire pour toutes les espèces, le centre agit selon quatre axes fondamentaux :

  • Éducation : promotion de conférences et de séminaires visant à sensibiliser la population à l’importance des droits des animaux et à rapprocher certaines connaissances de base afin que les tuteurs sachent comment et où aller pour faire respecter leurs droits et ceux de leurs animaux de compagnie.
  • Plaintes : dépôt et accompagnement de plaintes administratives et pénales pour mauvais traitements, abandon et autres infractions au bien-être et aux intérêts des animaux.
La défense des animaux est un domaine important.
  • Conseils juridiques aux protecteurs des animaux : le Centre offre un service communautaire. Il est accessible aux protecteurs des animaux et aux organisations de sauvetage, de soins et de défense.
  • Services aux particuliers : leurs avocats peuvent également aider les particuliers dans les procédures liées au droit des animaux. Par exemple :
    • plaintes pour négligence dans les cliniques vétérinaires ou les centres de beauté.
    • Inclusion des animaux dans les testaments.
    • Recours contre les décisions de justice ordonnant l’euthanasie de l’animal.

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