Le cercopithèque à tête de hibou : caractéristiques et habitat
Il existe de nombreuses espèces de singes. Mais aviez-vous déjà imaginé une espèce dont les traits du visage ressembleraient à ceux d’un oiseau ? C’est le cas du cercopithèque à tête de hibou, qui a donc un visage, comme son nom l’indique, qui nous rappelle celui de cette créature nocturne et rapace.
Découvrez le cercopithèque à tête de hibou
Le Cercopithecus hamlyni appartient à la famille des cercopithèques. Il vit en Afrique orientale, dans des zones de jungle tropicale. La population de ces animaux s’est établie :
- En République Démocratique du Congo
- Dans le Nord-Est de Rwanda
- Dans le Sud-Est de l’Ouganda
On peut en trouver à partir de 900 jusqu’à 4600 mètres d’altitude, principalement dans les forêts de bambou. Cette plante représente leur principale source d’alimentation.
Le cercopithèque à tête de hibou a été introduit par l’homme sur d’autres continents. De fait, une autre de ses dénominations, à savoir “cercopithèque de Hamlyn”, se doit à un commerçant qui, en 1907, a ramené cette espèce dans un zoo londonien.
Nous vous présentons ici le cercopithèque à tête de hibou, un singe qui a une marque faciale caractéristique nous rappelant ces oiseaux rapaces et nocturnes.
Caractéristiques du Cercopithecus hamlyni
Mais pourquoi donc ce singe nous rappelle-t-il le hibou ? Car on peut voir apparaître sur son visage deux bandes, une verticale et une horizontale, formant un T. Ces marques particulières sont de couleur blanche et jaunâtre, et ressortent sur son pelage obscur. D’autres caractéristiques physiques de ce primate sont :
- Le mâle pèse entre 7 et 10kg, et la femelle entre 4,5 et 6kg.
- Le mâle mesure entre 50 et 65cm, et la femelle entre 40 et 55cm.
- Son poil, gris et noir, est long, dense et fin.
Détails du comportement de ce singe
Le cercopithèque à tête de hibou peut être décrit comme terrestre et arboricole. Or, même s’il grimpe très bien dans les arbres, il préfère être sur la terre ferme pour se déplacer et trouver de la nourriture.
Sa principale source d’alimentation, ce sont les pousses de bambou. Mais il mange aussi les feuilles d’autres arbres ainsi que des herbes, des fruits et des graines.
Il vit en petits groupes, n’excédent pas 10 membres, où se démarque un mâle dominant et où la communication passe autant par l’odorat que par la voix. Les cercopithèques à tête de hibou marquent leur territoire grâce à une glande présente dans le thorax, leur permettant d’utiliser plusieurs voix pour s’orienter, ou bien pour s’appeler afin de s’accoupler.
La période de reproduction a lieu entre mai et octobre. Après cinq ou six mois de gestation naît un petit, voire, plus rarement, deux. Généralement, deux ans s’écoulent avant que la femelle ne soit de nouveau enceinte.
Un animal qui se reproduit dans des zoos
En captivité, le cercopithèque à tête de hibou peut vivre jusqu’à 27 ans. Dans son habitat naturel, ses prédateurs sont les léopards, les chats dorés africains et l’être humain.
Or, selon l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), bien que leur pelage obscur les aide à passer inaperçus, la déforestation, la chasse menée par les Hommes et leur faible taux de natalité font de ces primates une espace vulnérable.
En revanche, c’est un animal qui réussit à se reproduire en captivité et que l’on trouve dans de nombreux zoos européens et nord-américains.