Les troubles hormonaux chez les chevaux

Les troubles qui produisent un excès d'hormones nécessitent une intervention chirurgicale, tandis que ceux qui se caractérisent par une insuffisance d'hormones nécessitent un traitement médicamenteux à vie.
Les troubles hormonaux chez les chevaux
Cesar Paul Gonzalez Gonzalez

Rédigé et vérifié par le biologiste Cesar Paul Gonzalez Gonzalez.

Dernière mise à jour : 10 décembre, 2022

Les hormones sont des messagers métaboliques qui régulent de nombreux mécanismes dans le corps. Grâce à elles, les différents organes et systèmes communiquent entre eux pour réagir de manière appropriée à l’environnement. Nous nous intéressons ici aux troubles hormonaux chez les chevaux.

Ces molécules chimiques ont un grand effet sur le corps. Les complications au niveau d’une seule hormone provoquent des pathologies, certaines aussi graves que le diabète. Poursuivez donc votre lecture pour en savoir ce qu’il en est chez les chevaux.

Le système endocrinien du cheval

Le système endocrinien est chargé de réguler et de produire les hormones qui circulent dans le corps du cheval. Il s’agit d’une série de glandes situées dans différentes parties du corps, avec lesquelles se forment certaines “étapes de contrôle” qui traitent les messages chimiques produits. Les structures les plus importantes de ce système sont les suivantes :

  • Glande pituitaire (hypophyse). Elle est située dans le cerveau et est responsable de la production d’hormones qui contrôlent une grande partie du corps. Certains la considèrent comme la glande maîtresse en raison de son importance dans l’équilibre hormonal.
  • Glandes surrénales. Elles sont situées à côté des reins. Ces structures sont responsables de la régulation de l’équilibre des minéraux (sodium et potassium) et de la production d’hormones sexuelles et métaboliques.
  • Pancréas. Certaines régions de cet organe produisent des hormones qui interviennent dans le métabolisme du sucre (insuline).
  • Glande thyroïde. Cette glande entoure une partie du cou et est responsable de la production d’hormones qui régulent la croissance.
  • Glande parathyroïde. Elle est responsable de la régulation du métabolisme du calcium et de la formation osseuse. Elle produit des hormones parathyroïdiennes et de la calcitonine.
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Les troubles hormonaux chez les chevaux

Lorsque l’une des glandes qui composent le système endocrinien présente un dysfonctionnement, les hormones produites sont soient insuffisantes soit en excès. Conséquence de cela : le corps ne détecte pas bien les messages et des pathologies métaboliques compliquées surviennent.

Dans certains cas, il suffit de fournir au corps l’hormone manquante, il n’est pas toujours possible de détecter le problème à temps. Ces troubles hormonaux provoquent des signes cliniques très évidents chez le cheval.

Les problèmes d’instabilité peuvent être si importants qu’ils commencent à modifier le physique de l’animal. Découvrez ci-dessous les troubles hormonaux les plus courants chez les chevaux.

Le syndrome de Cushing

Cette altération affecte l’hypophyse. Le système endocrinien devient alors instable.

La cause est généralement un petit adénome (non considéré comme un cancer). Cette structure perd sa capacité à contrôler les hormones et génère une surproduction de cortisol. Parmi les symptômes du syndrome de Cushing, figurent les suivants :

  • Hirsutisme
    • Ce terme désigne une croissance excessive des poils, qui commencent à friser et donc à  ressembler à la laine de mouton.
  • Transpiration excessive
    • Elle est associée aux poils longs. Elle provoque des nœuds difficiles à défaire.
  • Perte de poids
  • Perte de masse musculaire
  • Répartition anormale de la graisse
    • Des « poches » de graisse se forment au niveau du cou, des yeux, de la base de la queue et du prépuce.
  • Fourbure (inflammation des lames du sabot)
  • Infections récurrentes

L’hypothyroïdie

La glande thyroïde ne produit pas la bonne quantité d’hormones. Par conséquent, les chevaux grandissent assez lentement et leur physique ne se développe pas bien. Les signes cliniques les plus évidents de l’hypothyroïdie équine sont les suivants :

  • Gain de poids
  • Stockage de graisse dans le cou et à la base de la queue
  • Léthargie
  • Intolérance à l’exercice
  • Mince couche de poils
  • Infertilité
  • Avortements
  • Grossesse compliquée

Le syndrome métabolique

Le syndrome métabolique désigne un ensemble de facteurs de risque qui induisent des problèmes métaboliques et hormonaux. L’un d’eux empêche le cheval de baisser sa glycémie. En effet, l’organisme ne « reconnaît » pas l’insuline, l’hormone chargée de réguler l’assimilation du glucose au niveau cellulaire.

Comme le composé ne peut pas être utilisé, le corps de l’animal le transforme en graisses (adipocytes). Le problème est que ces lipides sécrètent des substances qui empêchent l’organisme de détecter l’insuline et qui aggravent donc la situation. Les symptômes les plus courants de ce trouble sont les suivants :

  • Obésité
  • Stockage de graisse dans le cou et à la base de la queue.
  • Fourbure
  • Problèmes de reproduction

L’hyperlipidémie

L’hyperlipidémie est un trouble qui provoque une élévation des lipides sanguins. Le corps commence à décomposer les graisses pour répondre à ses besoins énergétiques. Cependant, les signaux hormonaux qui contrôlent le processus provoquent la libération de plus d’acides gras sous forme de triglycérides. De ce fait, le foie souffre d’un excès de graisse.

Ce problème est généralement rare chez les chevaux, mais a une prévalence de 3 à 11 % chez les poneys et les ânes. De plus, la plupart de ces cas surviennent à la suite de maladies préexistantes. Parmi les signes cliniques les plus évidents, figurent les suivants :

  • Anorexie
  • Léthargie
  • Dépression
  • Adipsie (manque de soif)
  • Faiblesse musculaire
  • Insuffisance hépatique (cas graves)
  • Jaunisse
  • Fièvre
  • Diarrhée
Un oeil de cheval blanc.

Les troubles hormonaux chez les chevaux peuvent entraîner de graves affections à long terme. Pour cette raison, il faut être attentif à tout comportement étrange. Gardez à l’esprit que certains troubles n’ont pas de remède, l’animal aura donc besoin d’un traitement à vie. Si vous souhaitez offrir à votre cheval la meilleure qualité de vie, suivez les instructions de votre vétérinaire.


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