Le charançon des céréales, un véritable fléau

Les charançons forment la famille des Curculionoidae. Cette famille de coléoptères herbivores compte quelques spécimens qui sont responsables des invasions dans les cultures. Ils représentent alors un danger pour l'agriculture.
Le charançon des céréales, un véritable fléau

Dernière mise à jour : 20 septembre, 2020

Les charançons constituent un ensemble de coléoptères de la famille Curculionidae. Au sein de ce groupe, il existe différents sous-groupes. Celui du charançon des céréales appartient au genre Sitophilus.

Les caractéristiques générales du charançon des céréales

Les charançons des céréales représentent un sous-groupe appartenant à l’ordre des Coleoptera et à la famille Curculionidae. Tous les spécimens des trois espèces ont une taille qui varie entre 2 et 4 millimètres.

Une particularité de ce groupe est leur trompe allongée qui s’adapte à la taille du grain. Les trois espèces de ce sous-groupe ont une teinte brune noirâtre, mais chacune possède des caractéristiques qui leurs sont propres.

L’infestation

Les infestations ont lieu aussi bien lors de l’importation de céréales que dans les grandes cultures elles-mêmes ou dans les entrepôts où sont stockées les récoltes. Il peut aussi y avoir infestation dans les véhicules de transport. Les régions affectées varient selon l’espèce.

Les larves de charançon du blé sont un fléau.

Les femelles pondent un seul œuf à l’intérieur du grain de céréale et le scellent avec une sécrétion mucilagineuse. La phase larvaire et la période de chrysalide se déroulent à l’intérieur du grain. Dès que le charançon est développé, il sort.

Lorsqu’il doit quitter le grain, il creuse un grand trou. Ce trou est l’un des indices qui corroborent la présence de charançons des céréales.

Sitophilus granarius ou charançon du blé

Ce coléoptère possède une teinte brun foncé, presque noire, avec des nuances brillantes. Sa couleur est plus claire que les deux autres espèces. Par ailleurs, il ne présente aucune tache sur son corps.

Ce spécimen de charançon du blé représente un fléau.

Bien que son corps soit allongé et cylindrique, il ne dépasse pas les 4 millimètres, ni n’est inférieur à 2 millimètres. Une autre caractéristique de cette espèce est qu’elle n’a pas d’ailes, comme les autres de sa famille.

Malgré que le charançon du blé ne vole pas, les infestations se produisent aussi bien lors de l’importation de grains ou de céréales que dans les entrepôts où sont stockées les récoltes. Ou dans les véhicules de transport. En effet, il ne se nourrit pas des grains plantés dans le champ.

D’autre part, les conditions de reproduction du charançon du blé sont très spécifiques. Il a besoin d’une température comprise entre 13 et 35°C. En outre, le grain doit contenir une humidité de 9,5%.

L’habitat et la répartition

Les charançons du blé peuvent se trouver dans différents types de climats, avec des températures changeantes. Ils sont répandus dans toute l’Europe.

Par ailleurs, on a observé que les spécimens adultes et plus jeunes étaient résistants aux climats à basse température. En effet, toutes les espèces de ce sous-groupe ne tolèrent pas le froid.

Les conséquences de l’invasion du charançon

Les charançons du blé sont les principaux fléaux. Cela signifie qu’ils n’attaquent pas seulement les grains en eux-mêmes, mais que d’autres produits fabriqués à partir de ces céréales sont également infectés. Par exemple, les pâtes.

Aussi bien les spécimens adultes que les plus jeunes se nourrissent du grain, et par conséquent le contaminent avec leurs excréments.

Ainsi, les grains infectés par le charançon se reconnaissent facilement en raison des grands trous causés par la sortie des spécimens adultes. Ces grains ne sont pas commercialisables, ce qui a un impact économique important.

Sitophilus oryzae ou charançon du riz

Les adultes de cette espèce ont un corps de couleur marron noirâtre, avec des taches. Les élytres présentent quelques taches jaunâtres, et leur longueur oscille entre 2,5 et 4 millimètres.

Un charançon du riz représente un fléau pour l'agriculture.

D’un point de vue externe, il n’est pas possible de différencier les espèces Sitophilus oryzae et Sitophilus zeamaisLa seule façon de les distinguer est de réaliser une dissection des organes génitaux.

Cette espèce requiert également de quelques conditions optimales pour pouvoir se développer. En effet, elle a besoin de températures entre 15 et 34°C, ainsi que de taux d’humidité relative supérieurs à 40%.

Sitophilus zeamais ou charançon du maïs

Le charançon du maïs appartient au sous-groupe des charançons des céréales et est le plus petit des trois. On le trouve répartit dans des régions tropicales et sous-tropicales.

Un sitophilus zeamai est un fléau pour les cultures agricoles.

Parfois, lorsqu’ils se trouvent dans des cultures déjà stockées, ils peuvent être transportés dans des régions tempérées. Cette espèce se nourrit dans le champ de maïs lui-même.

Les dommages causés par le fléau des charançons

Si l’expansion de quelconque de ces espèces n’était pas contrôlée, les répercussions seraient extrêmement importantes. Actuellement, il existe différents programmes pour y faire face et traiter ces espèces, y compris un bon système de stockage.

Les dommages qu’ils entraînent sont spécifiques, car ils dépendent du trou effectué par l’insecte pour sortir du grain de céréale. Par ailleurs, ils se nourrissent également du propre grain. Cela génère une humidité ainsi qu’un réchauffement du grain. Ce qui attire un certain nombre d’insectes et de champignons.

Enfin, les conséquences au niveau économique sont considérables. En effet, ces infestations réduisent la qualité du grain et donc sa commercialisation. Et, en plus de cela, leur éradication est difficile.


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