Méduse Aequorea victoria : caractéristiques, régime et distribution

La méduse Aequorea victoria est un animal fascinant. Elle possède une protéine qui a été largement utilisée dans l'étude des processus biologiques des cellules humaines. Apprenez-en plus ici sur cet invertébré !
Méduse Aequorea victoria : caractéristiques, régime et distribution
Samuel Sanchez

Relu et approuvé par le biologiste Samuel Sanchez.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Les méduses font partie des animaux marins qui suscitent le plus de curiosité, mais parmi toutes, la méduse Aequorea victoria se démarque. Cet invertébré possède des caractéristiques particulières qui le rendent unique. Il a même suscité l’intérêt de la science. Son nom scientifique est Aequorea victoria et il appartient à la famille des Aequoreidae, qui comprend plus de 25 espèces.

Cette méduse à l’aspect gélatineux est presque transparente, comme le verre. Cet aspect la rend presque imperceptible pour l’homme, d’autant plus qu’elle vit généralement dans les zones profondes de l’océan que les rayons de soleil n’atteignent presque pas. Découvrez ci-après quels sont ses caractéristiques, son régime alimentaire et sa distribution.

Les caractéristiques de la méduse Aequorea victoria

La méduse Aequorea victoria, comme la plupart de ces animaux, a un aspect saisissant. En plus de sa transparence, elle possède des centaines de tentacules de tailles différentes. Bien que ceux-ci semblent délicats, ils sont beaucoup plus résistants que ceux des autres types de méduses. De plus, ils renferment un poison capable de paralyser ses proies.

La caractéristique qui a fait la renommée d’Aequorea victoria est sa bioluminescence, c’est-à-dire sa capacité à produire de la lumière naturellement. Lorsque cette méduse se sent attaquée ou en danger, elle active la protéine fluorescente verte à travers ses plus de 100 organes pour chasser ses prédateurs.

Les méduses possèdent des cellules spécialisées, les cnidocytes, qui sont chargées d’éjecter le venin des tentacules après contact avec une proie.

Une méduse Aequorea victoria.

Cette protéine activée par le calcium a été découverte par le scientifique japonais Osamu Shimomura et l’américain Roger Y. Tisen. Les deux professionnels ont remporté le prix Nobel de chimie en 2008 grâce à cette découverte.

Selon les études qui ont compilé l’application de cette protéine dans le domaine médical, grâce à elle , il a été possible d’étudier les processus biologiques dans les cellules humaines liés à la propagation des cellules cancéreuses et à la formation de nouveaux neurones.

Ce qui ressort le plus de l’utilisation de cette protéine chez l’homme, c’est sa capacité à briller sans autres additifs. Il suffit d’irradier la zone avec de la lumière UV pour qu’elle émette sa fluorescence. C’est une grande avancée, car il n’y aucun risque de toxicité.

Régime alimentaire

Cet invertébré marin est capable d’avaler d’autres méduses ou proies qui fait deux fois sa propre taille. Grâce à cette prouesse biologique, il est capable de consommer d’autres hydroméduses, même si elles ne sont pas la base de son alimentation. Il ingère également de petits organismes, comme le plancton et certains crustacés.

Lorsqu’il s’agit de proies difficiles, la méduse Aequorea victoria utilise ses tentacules collants pour injecter sa toxine qui les paralyse. Ensuite, elle utilise la force des mêmes structures pour les amener dans sa bouche et les avaler entières. Elle n’a pas de dents – elle ne mâche donc pas – car c’est dans son estomac que les enzymes décomposent les aliments.

Ces méduses, à leur tour, sont la nourriture d’autres espèces comme la môle ou poisson lune, apportant ainsi leur grain de sable à l’équilibre de l’écosystème océanique. Étant presque transparents, certains prédateurs les prennent pour des sacs en plastique qui flottent dans l’océan à cause de la pollution.

Bien que leur morsure soit mortelle pour leurs proies, pour les humains, il n’y a pas grand risque.

Distribution

On trouve ces méduses sur la côte ouest de l’Amérique du Nord, du centre de la Californie à Vancouver, dans les environs de Washington et de la Colombie-Britannique. Elles vivent à la fois dans les profondeurs de l’océan et sur les côtes. En fait, en raison des courants océaniques, elles peuvent être rejetées sur le rivage.

Malgré le contrôle total de leurs parties, ces invertébrés ne nagent généralement pas. Ils préfèrent être emportés d’un bord à l’autre par les courants qui les maintiennent à flot. Actuellement, ces spécimens peuvent être vus dans certains aquariums légaux – tels que les zoos et les réserves.

La méduse Aequorea victoria, un être éblouissant

C’est bien cela : la méduse Aequorea victoria est éblouissante. En plus de parer les océans de sa présence, on peut dire qu’elle rend un service à la santé des êtres humains, grâce au travail de ses composés en laboratoire. D’autre part, grâce à sa sensibilité à la qualité de l’eau, les méduses sont devenues des sentinelles du changement climatique.

Un article de l’Université Complutense de Madrid explique qu’une des raisons pour lesquelles les méduses sont plus proches des plages est la fracture de la barrière de température et de salinité entre le large et la côte. Si nous prêtons attention en tant que société à ces paramètres biologiques, nous pouvons détecter plus rapidement les changements dans notre environnement.

Une méduse Aequorea victoria.

En somme, la méduse Aequorea victoria est une méduse de petite taille, presque transparente et dont la silhouette est quasiment impossible à discerner dans les fonds marins. Aussi, elle attire l’attention des chercheurs pour son utilité sur divers fronts humains.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Mendoza-Becerril, María & López, Laura & Agüero, José. (2019). Diminutas y valiosas hidromedusas. 23. 30-33.
  • Medusas, cada vez más cerca. Oficina de Transferencia de Resultados de Investigación – Universidad Complutense de Madrid.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.