Baleine à bosse : habitat, caractéristiques et comportement

La baleine à bosse est capable de stimuler l'imagination de tous ceux qui ont la chance d'en voir une dans la nature. Apprenez-en plus ici sur cette baleine.
Baleine à bosse : habitat, caractéristiques et comportement

Dernière mise à jour : 23 juin, 2021

La baleine à bosse ou baleine jubarte, connue pour sauter à plusieurs mètres au-dessus de l’eau, recèle de grands mystères dans son beau chant et ses très longues migrations. Les chercheurs tentent de déchiffrer son langage et son comportement depuis de nombreuses années, et chaque pas qu’ils font laisse plus de questions que de réponses.

Ce cétacé appartient à l’ordre des mysticètes ou baleines à fanons, parce qu’elles ont des fanons à la place des dents. Son nom vient de la courbure dorsale prononcée – semblable à une bosse – que ce mammifère aquatique présente lorsqu’il plonge dans l’eau. Si vous voulez en savoir plus sur cette baleine, poursuivez donc votre lecture.

L’habitat de la baleine à bosse

On trouve les baleines à bosse dans les eaux de tous les océans, bien qu’on ne les voit pas dans les mers polaires. Actuellement, il existe 3 grandes populations de baleines à bosse : une dans l’Atlantique Nord, une autre dans l’hémisphère Sud et une troisième dans le Pacifique Nord.

Lorsqu’elles ne migrent pas, ces baleines ont tendance à rester près du continent, bien qu’elles s’approchent rarement des centres de population humaine. On les observe aussi en pleine mer lorsqu’ielle partent à la recherche d’aliments.

Ses caractéristiques physiques

La baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) appartient à la famille des Balaenopteridae, caractérisée par les plis gulaires qui longent sa partie ventrale, de la bouche au nombril. Son corps est robuste et il se rétrécit considérablement au niveau de la queue.

D’autre part, cette espèce a des follicules pileux des deux côtés de la tête, qui ressemblent à une bosse. Ses nageoires pectorales sont parmi les plus grandes parmi les mysticètes, puisqu’elles représentent un tiers de leur taille totale.

La partie supérieure de son corps est noire. Son ventre, lui, est plus clair. Chaque spécimen a un motif tacheté unique au niveau de la partie ventrale de la queue, semblable à une empreinte digitale.

La reproduction des baleines.

Taille et poids

Une baleine à bosse adulte mesure entre 13 et 16 mètres de la tête à la queue et pèse entre 30 et 40 tonnes. C’est une espèce qui présente un dimorphisme sexuel, les femelles étant plus grandes que les mâles.

Les spécimens qui vivent plus près des zones froides ont tendance à être plus gros que ceux qui vivent plus près des tropiques. On observe une différence de 20 tonnes entre certains groupes.

Comportement et migration

La baleine à bosse est un animal grégaire, mais il n’est pas habituel de voir des spécimens adultes en grands groupes. Les liens les plus stables sont entre les mères et les enfants, car les mâles font preuve d’une grande rivalité —surtout pendant les saisons de reproduction— et ils n’ont tendance à se rassembler que pour se nourrir.

Il est parfois possible d’observer des mâles en train d’escorter des mères avec leurs petits, les défendant ainsi des autres spécimens qui les approchent.

On attribue à cette espèce un degré élevé de sociabilité, car les baleines à bosse ont été observées en interaction avec d’autres espèces, telles que des oiseaux de mer et d’autres cétacés. Il est probable qu’elles sortent également la tête de l’eau par moments pour jeter un coup d’œil à la surface de l’eau.

Pour communiquer, elles émettent des vocalisations, plus longues et plus complexes chez les mâles et plus courtes et plus faibles chez les femelles. Ces vocalisations ont une relation directe avec les chants de la saison des amours, bien qu’elles y ont également recours pour communiquer entre groupes sur de longues distances.

Les baleines à bosse migrent 2 fois par an, à la recherche des eaux les plus chaudes et de l’abondance de nourriture. Elles passent leurs étés dans les eaux froides des hautes latitudes et se déplacent vers les tropiques pour se reproduire, parcourant 25 000 kilomètres par an.

Au cours de ces voyages, elles ne se reposent ni ne mangent. Elles se nourrissent des réserves de graisse de leur corps.

La seule population qui ne migre pas est celle du golfe Persique, où la mousson les nourrit tout au long de l’année.

Le régime alimentaire de la baleine à bosse

La base de l’alimentation de ce cétacé est constituée de krill, de plancton et de petits poissons comme le hareng, le capelan ou le maquereau. Il se nourrit principalement en été pour se remettre de la migration et préparer la suivante. Manquant de dents, il ne peut pas s’attaquer aux gros animaux, car il n’est pas capable de déchiqueter les tissus.

Sa technique de chasse ne se limite pas à traverser des bancs de poissons, : il présente des comportements vraiment curieux. Parfois, il crée des murs de bulles en libérant de l’air par l’évent, de sorte que les poissons se retrouvent enfermés et nagent vers les baleines qui sont prêtes à les accueillir avec la bouche ouverte pour les avaler d’un seul coup.

Reproduction

Les baleines à bosse sont des mammifères placentaires qui atteignent la maturité sexuelle à 10 ans. Elles s’accouplent tous les 2 ans environ, et la période de gestation dure entre 10 et 11 mois.

Pendant l’accouplement, le mâle et la femelle nagent d’abord en ligne, puis ils se retournent et remuent la queue. Ensuite, ils plongent et s’accouplent en nageant vers la surface, ventre contre ventre. La reproduction se termine par un saut vertical hors de l’eau.

Les jeunes mesurent environ entre 4 et 5 mètres à la naissance et pèsent environ une tonne. Ils restent avec leur mère jusqu’à un an, bien qu’ils puissent être sevrés à 6 mois. Le lait maternel est riche en matières grasses, protéines et lactose et un petit en consomme 400 litres par jour.

État de conservation

Actuellement, la baleine à bosse est dans un état de conservation de préoccupation mineure. On estime qu’il y a environ 6 000 spécimens, un chiffre qui tend à augmenter. Toutefois, avant l’exploitation humaine, il y avait environ 100 000 spécimens.

Plus de 60 000 baleines à bosse sont mortes entre 1910 et 1916 dans l’hémisphère sud. Dans le Pacifique Nord, plus de 3 000 ont été enregistrées entre 1962 et 1963.

La chasse à la baleine a été interdite dans le monde en 1970, mais le Japon, la Norvège et l’Islande continuent de chasser les baleines dans leurs eaux malgré cela. À l’heure actuelle, la lutte contre cette chasse est combinée à la protection de l’environnement, car le changement climatique, la pêche non durable et l’exploration pétrolière sont les principales menaces pour ces cétacés.

Lors du confinement de 2020 lié à la COVID-19, des baleines ont été aperçues au large des côtes du Chili, de l’Argentine, de La Palma, des îles Canaries et de Marseille. L’absence d’êtres humains a permis de nettoyer les eaux et aux baleines d’entrer dans des territoires qui n’étaient plus les leurs il y a bien longtemps.

La relation de la baleine à bosse avec l’homme

La chasse intensive de la baleine à bosse a pour but d’obtenir sa graisse et sa viande pour la consommation. De plus, leurs os broyés servent d’engrais. Actuellement, la fascination pour ces cétacés a également favorisé le tourisme d’observation.

D’autre part, étant des animaux gigantesques qui vivent dans l’immensité des océans, les baleines peuplent l’imaginaire collectif de nombreuses cultures. C’est une figure associée au chaos et à la fureur effrénée, mais aussi à la protection de la mer et à la création du monde.

La plus ancienne représentation connue d’une baleine provient d’une grotte en Norvège et date d’environ 1800 avant J.-C. Les chasseurs y poursuivent une énorme créature qui lance un jet d’eau du haut de sa tête.

Une grande baleine à bosse.

À l’heure actuelle, la forme de sensibilisation la plus efficace passe par la diffusion et la création de projets de conservation. L’espoir de pouvoir redonner à ces êtres mystiques et scientifiquement fascinants leur espace et de les voir vivre en paix n’est pas encore perdu.


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