6 différences entre les reptiles et les amphibiens

Les similitudes que partagent les amphibiens et les reptiles ont amené à leur regroupement sous le nom informel de "herpéto". Ces animaux ont également été historiquement étudiés par la même branche de la biologie : l'herpétologie.
6 différences entre les reptiles et les amphibiens
Francisco Morata Carramolino

Rédigé et vérifié par le biologiste Francisco Morata Carramolino.

Dernière mise à jour : 21 décembre, 2022

Les reptiles et les amphibiens peuvent sembler très similaires à l’œil nu. Les deux sont généralement petits et de couleur verte ou brune, ils sont ectothermiques et beaucoup peuvent être trouvés près de l’eau, sur le sol ou sous les pierres. Tout cela peut prêter à confusion, mais il existe des différences clés entre les reptiles et les amphibiens.

Ces différences affectent tous les aspects de leur biologie et sont très utiles pour identifier les différents taxons inclus dans le champ de l’herpétologie. Dans les lignes suivantes, nous vous invitons à découvrir les différences les plus importantes.

Les différences les plus pertinentes entre les reptiles et les amphibiens

Les amphibiens et les reptiles sont constitués de différents groupes d’animaux. Les amphibiens comprennent les crapauds et les grenouilles (anoures), les salamandres et les tritons (urodèles) et les caecilians, animaux fouisseurs sans bras ni jambes.

Du côté les reptiles, on trouve une grande variété d’animaux, parmi lesquels figurent les lézards, les serpents, les tortues, les crocodiles et même les oiseaux. Bien que du point de vue de l’évolution les oiseaux sont des reptiles, ils seront exclus des comparaisons suivantes, car il n’est pas possible de les confondre avec les autres.

1. Une peau très différente

L’une des différences les plus claires entre les reptiles et les amphibiens est leur peau. Dans la grande majorité des cas, les reptiles sont entièrement recouverts d’écailles, ce qui leur donne un aspect très caractéristique. Les écailles peuvent varier selon les groupes, mais à quelques exceptions près, elles sont toujours présentes.

La peau des amphibiens n’a pas d’écailles. Certaines espèces ont la peau lisse et d’autres ont des verrues, des bosses ou des granulations, mais jamais d’écailles. Cette différence affecte grandement le mode de vie de ces animaux.

Un lézard ocellé se prélassant au soleil.

2. Les amphibiens respirent à travers la peau

Les écailles des reptiles les isolent de l’environnement. Cela leur permet de ne pas perdre d’eau à travers la peau et les empêche de se dessécher s’ils passent du temps à l’extérieur ou dans des environnements arides, comme cela se produit chez les amphibiens.

Cette adaptation a un coût. La peau fine des amphibiens les rend capables de respirer à travers la peau, une capacité que les reptiles ont perdue. La respiration cutanée est particulièrement efficace dans l’eau ou lorsque la peau est mouillée : certains amphibiens en dépendent tellement qu’ils ont perdu leurs poumons.

3. Un poison d’attaque et de défense

Le venin d’amphibien se trouve dans les glandes sous la peau, des glandes ressemblent à des verrues. Lorsque les grenouilles ou crapauds se sentent menacés, ils sont capables de le sécréter à travers leur peau pour se défendre et ainsi éviter d’être dévorés par d’autres animaux.

Certaines espèces de reptiles – en particulier les serpents et certains lézards – sont également vénéneux. Cependant, ce poison est utilisé pour la chasse et se trouve normalement dans la bouche de l’animal. Bien sûr, il peut également servir à se défendre contre les prédateurs plus gros.

4. Les reptiles et les amphibiens se montrent à différents moments de la journée

Les reptiles apparaissent principalement pendant la journée, en particulier pendant les périodes plus chaudes, comme le printemps et l’été. A ce moment, il est facile de les trouver en train de se prélasser au soleil sur des pierres, afin d’augmenter leur température.

Les amphibiens, eux, sont généralement actifs la nuit. Toutefois, ils évitent les moments les plus froids ou les plus venteux, afin d’éviter la perte d’eau, qui est plus importante pendant la journée, et de diminuer la prédation sur eux.

5. Reproduction et œufs

Les amphibiens se reproduisent presque toujours dans l’eau et le font par fertilisation externe. Cela signifie que les femelles expulsent les œufs dans l’eau et que les mâles les fécondent une fois sur place.

Les œufs d’amphibiens sont petits, mous, très nombreux et recouverts de gelée. Les femelles les expulsent presque toujours dans l’eau, car elles ne supportent pas la dessiccation.

En revanche, les reptiles se reproduisent souvent en interne. Pour ce faire, les mâles n’ont pas un mais 2 pénis, qui émergent du cloaque. Les femelles pondent les œufs sur le sol, car elles sont capables de résister à la dessiccation. Leurs œufs sont décortiqués et amniotiques, et plus semblables à ceux des oiseaux.

6. Développement direct ou indirect

Les reptiles éclosent de l’œuf sous forme de minuscules versions d’eux-mêmes. Ils se différencient des adultes par leur taille et parce qu’ils ne peuvent pas encore se reproduire, comme le font souvent les jeunes animaux.

Cependant, la plupart des amphibiens éclosent sous forme de larves entièrement aquatiques, très différentes des adultes. Pour atteindre leur forme définitive, les amphibiens doivent passer par un processus de métamorphose qui les transforme complètement.

Une grenouille sur une branche.

Les reptiles et les amphibiens sont très différents les uns des autres

Comme cela a été prouvé, bon nombre des différences entre les reptiles et les amphibiens proviennent de leur relation avec l’eau. Les reptiles ont développé des adaptations telles que la peau squameuse et l’œuf amniotique, qui leur ont permis de mener une vie beaucoup plus indépendante de l’eau.

C’est l’un des plus grands sauts évolutifs de l’histoire animale, car il a permis aux premiers reptiles de devenir plus polyvalents et de coloniser l’environnement terrestre. Les amphibiens, en raison de leur dépendance à l’eau, sont plus vulnérables aux conditions changeantes de la planète.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Pough, F. H., Andrews, J. E., Crump, M. L., Savitzky, A. H., Wells, K. D., Brandley M. C. 2015. Herpetology. 4th edition. Sinauer Associates.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.