L'organe voméro-nasal des serpents

Par le biais de leur langue fourchue, les ophidiens recueillent dans l'air des informations qui leur sont transmises par le biais de l'organe voméro-nasal. Ils parviennent de cette façon à détecter d'éventuelles proies.
L'organe voméro-nasal des serpents

Dernière mise à jour : 08 août, 2019

Par le biais de leur langue fourchue, les ophidiens recueillent dans l’air des informations qui leur sont transmises par le biais de l’organe voméro-nasal. Ils parviennent de cette façon à détecter d’éventuelles proies.

En plus de leurs narines, une grande partie des vertébrés possèdent la capacité de capturer des informations de l’air via l’organe de Jacobson. Chez les ophidiens, cette faculté est très développée. Nous partageons ici avec vous quelques faits sur le dénommé organe voméro-nasal des serpents.

Un détecteur de substances présentes dans l’air

Bien que cet organe de chimioréception soit principalement lié à l’absorption de phéromones, les ophidiens peuvent détecter une grande variété d’autres substances. C’est ainsi qu’ils l’utilisent pour trouver une potentielle  proie et même pour reconnaître les membres de leur famille.

Comment y parviennent-ils ? Grace à leur langue fourchue, ils «collectent» des substances dans l’air. Ces informations sont transférées au palais puis transmises au cerveau au moyen de l’organe de Jacobson situé derrière le vomer, entre les narines et la bouche.

Mais en plus du «décodage» de ces données chimiques par l’organe voméro-nasal, une grande partie des serpents peuvent également reconnaître la chaleur émise par les animaux à sang chaud.

Un serpent se servant de l'organe voméro-nasal

Sachez-en plus sur l’organe voméro-nasal des serpents, à travers lequel les ophidiens obtiennent différents types d’informations véhiculées par l’air.

Quelques éléments sur l’organe de Jacobson

L’organe voméro-nasal a été découvert en 1811 par l’anatomiste et chirurgien danois Ludwig Lewin Jacobson, d’où son nom. Il fait partie du système olfactif des mammifères, des reptiles et des amphibiens.

Il est très utile au vu de la transmission de messages chimiques entre membres d’une même espèce et principalement inhérents à une activité sexuelle.

On estime qu’il pourrait également être lié à la capture de signaux liés à la territorialité, toute une affaire dans le règne animal !

Quelques détails sur l’organe voméro-nasal des serpents

D’autre part, l’organe voméro-nasal des serpents est également un outil très important pour traquer et chasser leurs proies. Il se forme au stade embryonnaire, à partir de la cavité nasale, et présente une ouverture au palais.

L'organe voméro-nasal chez les serpents

Pour sa part, la langue est utilisée pour transporter les informations collectées à l’organe de Jacobson. Celui-ci est pourvu de minuscules papilles ou dépressions – selon les espèces – qui capturent et retiennent les différentes particules odorantes. On peut donc dire que ces reptiles sentent l’air avec leur langue.

Mais avoir une langue fourchue leur permet également de détecter plus efficacement l’origine des stimuli chimiques. Les informations obtenues par chaque partie de la langue parviennent ensuite au cerveau de manière distincte, après être passées par l’organe voméro-nasal de ces ophidiens.

Autres informations sur cet organe particulier

Pour que vous puissiez vous faire une meilleure idée de l’organe de Jacobson, donnons un exemple plus proche : les chats. Nos amis miauleurs sont tout désignés pour observer la façon dont ils “goûtent” l’air.

Vous avez sûrement remarqué – sinon, faites attention et vous allez le découvrir – que les chats ouvrent parfois la bouche et aspirent par la partie supérieure. Ils baissent simultanément les lèvres vers le bas, froncent le nez et lèvent la tête.

C’est ce mécanisme, appelé réflexe de Flehmen, qui permet à l’air et aux informations qu’il contient d’atteindre l’organe voméro-nasal du chat.

Et, pour votre information, les humains ont aussi un organe de Jacobson. Mais les scientifiques ne peuvent toujours pas se mettre d’accord sur le fait qu’il remplisse une quelconque fonction dans notre corps.

 


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