Les maladies du ragdoll

De nombreuses maladies sont courantes chez le ragdoll. Certaines résultent d'une prédisposition génétique et d'autres sont causées par l'environnement de l'animal.
Les maladies du ragdoll
Samuel Sanchez

Rédigé et vérifié par le biologiste Samuel Sanchez.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Les chats de race pure, comme le ragdoll, sont plus sujettes à certaines maladies héréditaires. Cela est dû à la sélection artificielle opérée par l’être humain : leur génome a été perturbé en raison des croisements successifs pour favoriser l’apparition de certains traits par rapport à d’autres.

Nous vous disons ici quelles sont les maladies les plus fréquentes chez le ragdoll, un animal de compagnie aussi beau que délicat. Bien que cette race de chats soit résistante et jouisse d’une assez bonne santé générale, elle présente certaines affections typiques pour des raisons génétiques et environnementales.

Découvrez ici quelles sont ces maladies, afin que vous puissiez les détecter chez vos animaux de compagnie avant qu’il ne soit trop tard. Poursuivez donc votre lecture !

Les maladies les plus courantes chez le ragdoll

Le ragdoll est originaire des États-Unis (Californie) et est apparu dans les années 60. Depuis, il est devenu l’une des races de chats les plus appréciées pour sa belle apparence, son calme inhabituel et sa nature amicale. D’ailleurs, son nom commun vient du fait qu’il n’est pas dérangé par le fait d’être étreint.

En plus de sa bonne humeur, le ragdoll est connu pour bien tolérer la douleur et la masquer. Cela ne veut pas dire qu’il ne souffre pas, mais qu’il peut être difficile de détecter une pathologie à ses débuts.

C’est pourquoi il est bon de savoir quelles sont les maladies qui affectent le plus le ragdoll et d’apprendre à détecter les premiers signes d’inconfort chez votre animal de compagnie.

Un chat ragdoll.

1. La parodontite

Cette pathologie n’est pas propre à la race qui nous intéresse ici, mais touche presque tous les félins, quelles que soient leur génétique et leur condition. Les problèmes dentaires sont extrêmement fréquents chez les chats de plus de 3 ans : jusqu’à 85 % d’entre eux présentent un certain type de lésion buccale due au manque de soins.

Lorsque le tartre s’accumule sur les dents de l’animal, une gingivite se produit qui, si elle n’est pas traitée, peut évoluée en parodontite. Ce tableau clinique correspond à une infection des gencives, qui se manifeste par des saignements de la bouche, des rougeurs, un manque d’appétit et même une perte de dents.

Cette condition doit être traitée avec des antibiotiques. Une intervention chirurgicale peut également être nécessaire.

2. Les cardiomyopathies

Les cardiomyopathies sont toutes ces affections qui affectent le muscle cardiaque d’une manière ou d’une autre. La maladie la plus courante de toutes au sein de ce groupe est la cardiomyopathie hypertrophique, qui consiste en un épaississement du tissu cardiaque dû à des déséquilibres physiologiques, en particulier hormonaux.

Le ragdoll présente une prédisposition génétique à souffrir de cette maladie. Les symptômes que cette maladie génère sont assez légers au début et donc difficiles à détecter – respiration rapide, léthargie et manque d’appétit -. Certains tests génétiques peuvent être effectués pour diagnostiquer cette maladie.

Jusqu’à 20 % des ragdolls souffrent d’une cardiomyopathie hypertrophique. C’est sans aucun doute l’une des maladies les plus graves parmi celles qui affectent la race.

3. La thromboembolie artérielle

La thromboembolie, également connue sous le nom d’embolie artérielle, se produit lorsqu’un caillot – thrombus – se forme dans un vaisseau sanguin et se déplace vers une artère plus fine pour s’y incruster et stopper la circulation sanguine.

Chez les chats, les thrombus se logent généralement dans les membres postérieurs. Les symptômes sont donc une boîterie, la paralysie et le froid au toucher.

Le ragdoll est sujet à la thromboembolie. Le british shorthair, le maine coon et d’autres races affichent également une prédisposition.

4. La maladie polykystique des reins

La maladie polykystique des reins (MPR) est une maladie génétique, progressive et irréversible, qui cause des dommages mortels aux reins du chat. Elle est due à des mutations dans les gènes impliqués dans l’entretien des reins (PKHD1, PKHD2 et autres).

Certaines races y sont plus sujettes que d’autres. Sans aucun doute, le persan est celui qui est le plus touché. Par ailleurs, on estime que jusqu’à 10 % des ragdolls présentent des signes de maladie rénale chronique, bien que seulement 3 % d’entre eux souffrent d’une MPR.

Les symptômes les plus courants de cette maladie sont la perte d’appétit, la perte de poids, les nausées, les vomissements et une soif excessive. Le seul traitement possible est le soutien, car il n’y a pas de solution.

Ce n’est pas l’une des maladies les plus courantes chez le ragdoll, mais c’est l’une des plus importantes.

5. Les tumeurs à mastocytes

Les tumeurs à mastocytes sont un type de cancer de la peau assez agressif. Elles correspondent à des masses de mastocytes – corps cellulaires répartis dans tout le corps et impliqués dans les réactions allergiques -, qui sont devenus collectivement cancéreuses. Les masses semblent fermes, sont de couleur rosâtre et n’ont pas de poils autour d’elles.

D’autre part, il existe également des formes tumorales internes qui prennent naissance dans la rate et ont tendance à se propager au foie, à l’intestin, aux ganglions lymphatiques et aux poumons. Dans ces cas, les signes cliniques varieront en fonction de la zone la plus touchée.

Le traitement initial est l’ablation chirurgicale des tumeurs dans la mesure du possible. S’il y a des signes de métastases, une chimiothérapie et une radiothérapie peuvent également être utilisées. Le pronostic varie considérablement selon le cas et dépend du nombre de tumeurs présentes dans le corps de l’animal.

La plupart des masses sur la peau des chats sont de nature bénigne. Mais il ne fait jamais de mal d’être prudent et de dissiper les doutes chez le vétérinaire.

Un chat ragdoll dans son lit.

La prévention est la meilleure option

En résumé, il existe plusieurs maladies courantes chez le ragdoll. Certains d’entre elles sont typiques de la race, tandis que d’autres ont des prévalences élevées chez tous les chats domestiques, quel que soit leur patrimoine génétique.

Le meilleur moyen d’éviter toute maladie génétique chez les chats domestiques de race pure est de réaliser des tests ADN avant de croiser les chats. Beaucoup de ces affections sont détectables avant l’apparition des symptômes et il est du devoir des soignants de ne pas reproduire des chats porteurs de mutations délétères.


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