Le comportement du cacatoès

Le comportement des cacatoès varie selon les espèces et même entre les spécimens, il est donc important de connaître les bases avant d'en acquérir un.
Le comportement du cacatoès

Dernière mise à jour : 02 juillet, 2021

Le comportement complexe des cacatoès a fait l’objet d’un intérêt scientifique, car ce sont des oiseaux qui se caractérisent par leur incroyable intelligence. Et au sein des foyers, les maîtres apprécient leur aspect exotique et la richesse qu’ils apportent à la vie quotidienne.

Si vous souhaitez les connaître un peu mieux, poursuivez donc votre lecture. Vous découvrirez ici les principales informations sur le comportement typique des cacatoès. Si un jour vous avez affaire à un cacatoès, il est important que vous sachiez comment socialiser avec lui et respecter son espace.

Les caractéristiques des cacatoès

Les cacatoès (famille des Cacatuidae) sont des oiseaux de taille moyenne à grande – entre 30 et 60 centimètres de long. Il existe environ 21 espèces et de nombreuses sous-espèces au sein de ce groupe d’oiseaux. La plus commune est le cacatoès soufré (Cacatua sulphurea).

Ces oiseaux se distinguent du reste des perroquets par leurs plumes érectiles sur leur tête, qui forment une crête très frappante. Une autre caractéristique distinctive est sa longévité, puisque certaines espèces vivent jusqu’à 70 ans.

Tous les cacatoès ont un grand bec recourbé et sont des animaux tétradactyles, c’est-à-dire qu’ils ont 4 doigts, dont 2 tournés vers l’arrière et 2 tournés vers l’avant. Ils peuvent ainsi marcher sur les branches et sur le sol.

Contrairement aux autres oiseaux, les cacatoès peuvent déplacer la moitié supérieure de leur bec. Cela leur offre une plus grande efficacité au moment de s’alimenter. 

Les couleurs de leurs plumes – blanc, gris et noir – sont généralement un peu plus ternes que celles des autres espèces de perroquets. Des touches de couleurs vives peuvent parfois être observées chez certaines espèces, généralement sur la crête ou le visage.

Les cacatoès sont habitués à vivre dans des zones boisées aux cimes feuillues dans une grande partie de l’Asie et de l’Australie. Ils ne construisent pas de nids dans les branches, mais ils préparent les creux des arbres pour donner naissance à leur progéniture. Les petits reçoivent des soins parentaux des deux parents à parts égales.

Les cacatoès, bien qu’herbivores, ont une alimentation très variée, composée de graines, de baies, de fruits et de légumes. Ils descendent généralement au sol à la recherche des graines, qui sont les aliments qui contiennent le plus de graisse, mais en présence de prédateurs, ils peuvent parfaitement se nourrir des fruits des arbres.

Une paire de cacatoès blancs.

Leur caractère

Le comportement des cacatoès est profondément grégaire, puisque le nombre de spécimens qui composent un groupe peut dépasser la centaine. Ce sont des oiseaux monogames qui créent des liens stables et solides avec leur partenaire qui peuvent durer toute une vie.

Au sein des groupes, une hiérarchie est établie. Les cacatoès les mieux classés reposent sur les branches les plus hautes – et les plus éloignées des prédateurs – et ont une préférence pour les aliments les plus juteux.

Bien qu’ils soient affectueux et proches, il ne faut pas oublier que les cacatoès ont adopté le rôle de proies dans les écosystèmes. Par conséquent, ces oiseaux ont tendance à être craintifs et méfiants par nature.

Communication

Les cacatoès sont connus pour être tapageurs, car la communication au sein du groupe nécessite souvent de crier. Ces oiseaux émettent des sons forts et grinçants à de multiples fins : se reconnaître, montrer leur humeur et pour  avertir d’un danger, entre autres.

Leur grande intelligence et leur sociabilité les rendent capables de comprendre et d’afficher des comportements complexes, alliant langage corporel et vocalisations. Voyons cela plus en détail.

Langage corporel

Le langage corporel est extrêmement important dans le comportement du cacatoès. Leur phonation leur permet d’afficher une multitude de détails et de combinaisons avec les vocalises, au point que chaque spécimen a son propre style selon sa personnalité. Les gestes les plus élémentaires des cacatoès sont les suivants :

  • Agiter la queue : l’agiter d’un côté à l’autre signifie généralement que l’oiseau est heureux.
  • S’approcher d’un autre spécimen la tête haute : l’oiseau montre de l’intérêt pour un autre spécimen.
  • Pupilles dilatées : c’est généralement un signe d’excitation générale, mais tend davantage à la colère et peut précéder une attaque.
  • Plumes ébouriffées : cela peut soit indiquer que le cacatoès est calme ou bien qu’il est très en colère. Dans ce dernier cas, il baisse également la tête et ses pupilles se dilatent.
  • Battement d’ailes : l’oiseau se dégourdit les ailes. Cependant, si il les écarte largement et se déplace de haut en bas, c’est un signe qu’il est contrarié.
  • Frapper les surfaces avec le bec : on observe ce comportement surtout chez les mâles, puisque ce comportement est un moyen d’attirer l’attention d’une femelle en période de reproduction.
  • Sauter : lorsqu’un cacatoès saute devant un autre, c’est un signal d’alarme plus intense que de frapper une surface avec son bec.
  • Balancer la tête : c’est un moyen d’attirer l’attention d’un autre spécimen, notamment son regard.
  • Élever la crête : ce comportement indique généralement une excitation liée à un sentiment de joie ou bien à la colère. S’il le fait exprès, il s’agit d’une parade nuptiale ou d’un comportement territorial.
  • Former un éventail avec la queue : ce comportement fait aussi partie de la parade nuptiale et de la défense du territoire.
  • Se reposer avec les pattes fléchies : cette posture indique une douleur ou une maladie. En captivité, un oiseau qui adopte cette position ou reste au fond de la cage est un motif d’urgence vétérinaire.
  • Être suspendu la tête en bas sur le perchoir : c’est une façon de faire peur à un autre spécimen jusqu’à son lieu de repos.

Langage verbal

Les vocalisations sont également pertinentes dans le comportement du cacatoès. De plus, elles modifient le message non verbal. Les sons les plus caractéristiques sont les suivants :

  • Chants, sifflements ou gazouillis mélodiques : lorsqu’ils sont calmes et à faible volume, ces sont sont généralement le signe que le cacatoès est à l’aise avec les compagnons qui l’entourent.
  • Sifflement : il s’agit d’un son d’avertissement qui précède une attaque.
  • Cris bruyants : isolé et en l’absence d’autres signaux, il s’agit généralement d’un sondage auquel ses camarades doivent répondre : l’animal vérifie que tout le monde va bien. Si ces cris sont continus, cela peut être un signe d’anxiété, de douleur ou de maladie.

Le comportement des cacatoès pendant la journée

Les cacatoès sont diurnes. Ils ne sont généralement pas les premiers à sortir de leurs dortoirs, préférant attendre que le soleil réchauffe les endroits où ils se nourrissent.

Ils ont tendance à affluer vers des endroits où la nourriture est abondante, afin qu’ils puissent s’assurer que d’autres espèces ne volent pas leur nourriture et puissent se prévenir les uns les autres en cas d’apparition d’un prédateur. S’il n’y a plus de nourriture, ils s’envolent pour un autre endroit, mais ils choisissent généralement des endroits fixes pour se reposer.

Comment modifier le comportement des cacatoès ?

En captivité, il peut être nécessaire de dresser le cacatoès pour pouvoir l’examiner, le transporter ou effectuer des traitements vétérinaires. Ce sont des animaux très intelligents, ils apprendront donc rapidement tout ce qui leur est enseigné.

Cependant, il est d’abord nécessaire que l’oiseau fasse confiance à son maître. Il ne faut pas oublier que ce sont des animaux de proie, donc il ne faut pas avoir recours aux punitions pendant leur entraînement : tout le travail accompli jusqu’à présent peut être perdu avec une seule punition.

Le comportement des cacatoès est complexe.

Les clés pour enseigner quoi que ce soit aux cacatoès sont la répétition et le renforcement positif. Avec de la patience, toutes les procédures vétérinaires, manipulations ou aspects de coexistence seront assimilés par l’oiseau. Confiance et tranquillité régneront.


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