Pygargue à queue blanche : habitat et caractéristiques

La pygargue à queue blanche est un proche parent de l'aigle américain mieux connu sous le nom de pygargue à tête blanche. Comme ce dernier, la pygargue à queue blanche vit près de l'eau, pêche et se nourrit de charognes.
Pygargue à queue blanche : habitat et caractéristiques
Francisco Morata Carramolino

Rédigé et vérifié par le biologiste Francisco Morata Carramolino.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Les aigles sont d’énormes rapaces répartis dans le monde entier, généralement associés aux milieux aquatiques. Bien qu’elle ne soit pas aussi célèbre que son homologue américain – le pygargue à tête blanche – la pygargue à queue blanche est une espèce impressionnante propre de l’Ancien Monde.

On trouve aujourd’hui cette espèce dans une grande partie de l’Asie et de l’Europe. Sa distribution précédente était beaucoup plus importante.

Divers problèmes d’origine humaine l’ont éliminé de nombreuses régions et ont réduit ses populations. Heureusement, les noyaux semblent être en reconstruction aujourd’hui. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce magnifique oiseau — qui est le plus grand rapace de tous les rapaces européens —, nous vous invitons à poursuivre votre lecture.

L’habitat de la pygargue à queue blanche

La pygargue à queue blanche, dont le nom scientifique est Haliaeetus albicilla, est un rapace distribué dans une partie considérable de l’Asie. Malgré cela, ses populations les plus importantes apparaissent en Europe de l’Est. La plupart de ces espèces se trouvent en Norvège et en Russie.

Dans ces zones, l’aigle est étroitement lié à de grandes étendues d’eau. Il apparaît principalement dans les lacs, les marais, les fleuves puissants et les rives des océans, tous situés dans des zones tempérées, boréales ou de toundra. De plus, il niche dans les falaises ou les grands arbres.

Les populations de ce rapace sont résidentes (sédentaires) dans les pays d’Europe de l’Est. Les autres populations sont majoritairement migratrices. Elles passent la saison de reproduction dans une zone et l’hiver dans une autre, à la recherche de conditions environnementales plus appropriées.

Certains jeunes aigles parcourent de plus longues distances en hiver et finissent par atteindre des pays d’Europe centrale et méridionale, comme la France ou l’Espagne. Il est à noter que, bien que l’espèce se propage peu à peu et retrouve son ancienne répartition, l’amélioration est lente.

Une pygargue à queue blanche.

Ses caractéristiques physiques

Haliaeetus albicilla se distingue par sa taille immense et son apparence robuste. La longueur de son corps varie entre 70 et 90 centimètres et son envergure incroyable est comprise entre 2 et 2,4 mètres. Avec un poids compris entre 4 et 7 kilos, les femelles sont un peu plus grosses que les mâles, qui pèsent entre 3,5 ou 5 kilos.

Sa grandeur, ainsi que sa répartition et sa préférence pour l’eau, permettent d’identifier facilement le rapace. Cependant, il existe d’autres caractéristiques très représentatives pouvant nous aider dans cette tâche.

La pygargue à queue blanche a d’énormes ailes longues et larges, de forme assez rectangulaire et qui se terminent par des plumes allongées en forme de doigts. Sa queue est large, assez courte et cunéiforme. Sa tête est grosse et son bec est jaune, large et épais. Son cou est long. Et quant à ses fortes pattes, elles se terminent par d’énormes griffes noires.

Le plumage des adultes est brun et assez uniforme, avec une tête plus claire et une queue totalement blanche. Les jeunes spécimens sont d’un brun plus foncé, mais ont des taches claires. Les plumes de la queue sont blanches avec des bandes brunes épaisses, qu’ils perdent à mesure qu’ils mûrissent.

Son alimentation

Cet oiseau a une alimentation polyvalente et opportuniste. Il peut chasser ou pêcher des proies fraîches, mais il est également capable de consommer des charognes ou de voler des proies à d’autres animaux, profitant de sa taille énorme. Parmi ces autres animaux, se trouvent les loutres et les balbuzards pêcheurs.

Sa relation avec les plans d’eau n’est pas fortuite, puisqu’une grande partie de son alimentation est composée de poisson. Ses autres victimes courantes sont les oiseaux aquatiques. Dans une moindre mesure, il se nourrit également de mammifères.

L’état de conservation de la pygargue à queue blanche

Comme déjà mentionné, ces aigles ont subi des déclins historiques en raison de la persécution humaine. Il y a des siècles, il y en avait plus, répandus dans de vastes régions de la Méditerranée.

Les pêcheurs, les éleveurs ou les gardes de réserves de chasse ont systématiquement tué ces animaux, sous la croyance infondée qu’ils affecteraient négativement leurs ressources. Ils tuaient aussi ces oiseaux de proie pour ramasser leurs œufs, entre autres.

Ces pratiques, plus rares aujourd’hui mais qui font encore des victimes, ont conduit à l’extinction des aigles dans une grande partie de leur aire de répartition.

Après cela, la destruction de leurs habitats et la prolifération de pesticides, de métaux lourds et d’autres substances toxiques bioaccumulables ont fait peser de graves menaces sur l’espèce. La destruction de l’habitat est un danger croissant aujourd’hui.

Heureusement, l’immense aire de répartition et l’abondance antérieure ont permis aux aigles de survivre à ce jour. Après d’importants efforts de conservation, leurs populations augmentent à nouveau, lentement mais sûrement.

Les aigles ont fait leur chemin dans certaines parties du Royaume-Uni et commencent lentement à se répandre dans les régions qu’ils habitaient auparavant. Grâce à tout cela, ils sont considérés comme «  moins préoccupants » par l’UICN.

Une pygargue à queue blanche.

Ce splendide rapace a pu survivre dans le temps, malgré les mauvais traitements constants des humains au fil du temps. Dans le meilleur des avenirs, les générations futures pourront à nouveau observer ces oiseaux dans le ciel ou dans les mers voisines.


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