Antihistaminiques pour chats : posologie et effets secondaires

Les antihistaminiques pour chats aident à contrôler différentes affections allergiques, telles que les démangeaisons et l'asthme, mais ils doivent être prescrits par un vétérinaire. Ne donnez jamais à votre animal de compagnie un médicament à usage humain.
Antihistaminiques pour chats : posologie et effets secondaires
Samuel Sanchez

Relu et approuvé par le biologiste Samuel Sanchez.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Ceux qui souffrent d’allergies connaissent les antihistaminiques. Il est facile de penser à donner un antihistaminique à un chat qui souffre d’une allergie.  Cependant, quel que soit le cas, ce n’est jamais une bonne idée de soigner soi-même les animaux de compagnie ; un avis professionnel est toujours requis.

Lorsqu’une personne présente des symptômes d’allergie, elle doit passer des examens permettant d’établir l’origine précise de l’allergie. Elle devra ainsi se soumettre à des évaluations cutanées, qui consistent à extraire de petits échantillons d’extraits allergènes purifiés pour ensuite observer la réaction de la peau.

De plus, des analyses sanguines sont également nécessaires pour identifier la présence d’anticorps spécifiques et indiquer le degré de sensibilité à un allergène. Dans le cas des chats, le vétérinaire devra également définir une voie de diagnostic qui comprend des examens pour établir un traitement, qui peut nécessiter ou non des antihistaminiques.

A quoi servent les antihistaminiques pour chats ?

Les antihistaminiques font partie du traitement médicamenteux de l’allergie aux animaux de compagnie chez l’homme. Ce sont des médicaments qui aident à soulager les symptômes qui déclenchent des allergies. Parmi eux, figurent les éternuements, le larmoiement, la congestion nasale, la toux, la pression faciale et l’écoulement muqueux.

Une allergie implique la libération de l’histamine, la substance à l’origine des symptômes. Les antihistaminiques bloquent son action, favorisant ainsi le bien-être du patient. Comme l’explique cet article sur la santé animale, l’utilisation d’antihistaminiques est courante dans le contrôle du prurit allergique chez les chats et les chiens.

On pense que l’une des raisons pour lesquelles les antihistaminiques de première génération sont capables de réduire le grattage pourrait être leur action sédative. Dans le cas spécifique des chats, cette même étude indique que la chlorphéniramine est efficace dans 80 % des cas.

En plus de contrôler le prurit allergique, ces médicaments aident également à gérer l’asthme félin, bien que ce ne soit pas le seul médicament utilisé au niveau vétérinaire pour traiter les pathologies allergiques. Pour une plus grande efficacité, ils sont généralement associés à d’autres composés et mesures de contrôle à domicile, une fois l’origine de l’allergie identifiée.

Un chat sent des pilules.

La posologie pour chats

Seul un vétérinaire peut déterminer le type d’antihistaminique à administrer au chat, ainsi que la dose, le moment de la prise et la durée totale du traitement. Il faut également tenir compte du fait que chaque cas doit être traité de manière unique.

Pour cette même raison, il convient de veiller à ce que la marque d’antihistaminiques utilisée soit la même que celle prescrite par le vétérinaire. La raison en est que les doses ne sont pas les mêmes selon la marque et la force du médicament.

Selon le manuel vétérinaire du manuel MSD, les doses d’antihistaminiques les plus couramment recommandées pour les chats sont les suivantes :

  • Hydroxyzine : 0,5 à 2 milligrammes par kilo de poids.
  • Cyproheptadine : 0,25 à 0,5 milligramme par kilogramme de poids 3 fois par jour ou une dose unique de 1,1 milligramme par kilogramme de poids.
  • Chlorphéniramine : 2 à 4 milligrammes 2 fois par jour.
  • Diphénhydramine : 2 à 4 milligrammes pour chaque kilogramme de poids.

Les marques d’antihistaminiques pour chats

Il existe plusieurs marques d’antihistaminiques pour chats dont le principe actif et la concentration varient. C’est pourquoi il est si important d’acquérir la marque indiquée par le vétérinaire. Nous vous en disons plus sur 4 antihistaminiques les plus courants dans le monde félin.

Hydroxyzine

Il s’agit d’un antihistaminique de première génération qui est généralement prescrit pour traiter la dermatite allergique et d’autres types d’affections nécessitant une action antihistaminique. Dans la plupart des cas, ce médicament résout le problème sans qu’il soit nécessaire de le mélanger avec d’autres médicaments.

Cyproheptadine

Ce médicament est utilisé pour traiter les démangeaisons et l’inflammation associées aux allergies, aux intoxications, à l’asthme et au syndrome sérotoninergique. Il est également utile pour stimuler l’appétit chez les chats malades et stressés. L’objectif est d’éviter que l’animal ne développe d’autres types de maladies liées au manque de nutrition.

Chlorphéniramine

C’est l’un des antihistaminiques les plus courants. Il fait partie de la première génération et se distingue par les quelques effets secondaires qu’il provoque. Il est utilisé pour traiter le prurit allergique et d’autres types de manifestations allergiques.

Diphénhydramine

Cet antihistaminique n’est pas seulement utilisé chez les chats, il est également indiqué chez les chiens et autres animaux, tels que les furets et les bovins. Sa principale utilité est de contrôler les allergies d’origines diverses. Il est administré par voie orale sous forme de comprimés, de gélules ou de liquide, et par injection.

Bien que les noms des antihistaminiques pour félins soient parfois les mêmes que ceux à usage humain, il est important de ne pas donner ces derniers à votre chat ou à d’autres animaux de compagnie. Avant d’administrer un antihistaminique à votre animal, discutez-en avec votre vétérinaire.

Les contre-indications des antihistaminiques pour les chats

Donner des antihistaminiques aux chats sans avis vétérinaire est dangereux, notamment si l’état de santé complet de l’animal est inconnu. Comme tous les médicaments, ces médicaments ont des contre-indications qu’il faut connaître.

L’un d’eux – le plus important – concerne les chattes gestantes, chez qui les antihistaminiques peuvent provoquer des malformations fœtales. Ils sont également contre-indiqués chez les chats atteints de glaucome, d’épilepsie et chez ceux qui suivent d’autres traitements pharmacologiques.

De même, la fiche technique précise que ce type de médicament ne doit pas être administré aux chats présentant une hypersensibilité au composant actif ou à l’un de ses excipients. Cela provoquerait des réactions allergiques, et finalement un choc anaphylactique pouvant conduire à la mort.

Toutes ces informations doivent être fournies au vétérinaire, qui prendra la décision d’indiquer ou non un traitement antihistaminique. Une raison de plus pour ne pas soigner soi-même les animaux.

Les effets secondaires

Des études indiquent que les effets secondaires des antihistaminiques sont liés à des surdosages : si les doses sont respectées, il n’y a généralement aucun effet secondaire. Parmi les manifestations indésirables possibles des antihistaminiques chez les félins, figurent les suivantes :

  • Lenteur
  • Somnolence
  • Désorientation
  • Sédation ou excitation

En cas de surdosage, des symptômes tels que l’ataxie, l’athétose et les convulsions avec des pupilles fixes et médriatiques sont évidents. Devant l’apparition de ces signes cliniques, une attention vétérinaire urgente est requise.

La dépression chez le chat peut être traitée avec des médicaments.

Existe-t-il des antihistaminiques naturels ?

Certaines plantes ont des propriétés antihistaminiques qui, comme les médicaments que les humains consomment, ne conviennent pas aux animaux de compagnie. Certaines peuvent même être contre-productives pour eux, en plus du fait que ce type de traitement complète généralement l’action des médicaments, n’apportant pas de solution définitive.

D’autre part, il convient de garder à l’esprit que, généralement, les allergies ne disparaissent pas définitivement, ni chez l’homme ni chez les animaux de compagnie. Les médicaments permettent de maîtriser les symptômes, mais il est tout aussi important d’adopter des mesures d’hygiène et de soins pour éviter de nouvelles crises allergiques.


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