Cardiomyopathie hypertrophique féline : symptômes et traitement

La cardiomyopathie hypertrophique féline est une maladie qui provoque un épaississement de la paroi ventriculaire gauche, altérant la circulation. Apprenez-en plus ici sur cette maladie.
Cardiomyopathie hypertrophique féline : symptômes et traitement

Dernière mise à jour : 26 novembre, 2021

Les maladies du système circulatoire font partie des maladies qui préoccupent le plus les maîtres d’animaux, car elles sont généralement de nature chronique et compromettent la vie et le bien-être de ces derniers. De toutes, la cardiomyopathie hypertrophique est la plus fréquente chez les chats.

C’est pourquoi nous vous invitons ici à en savoir plus sur la cardiomyopathie hypertrophique féline. Connaître cette maladie est un premier pas pour garantir la qualité de vie de votre chat.

La cardiomyopathie hypertrophique féline

La cardiomyopathie hypertrophique féline ou CMHF est une maladie cardiaque dans laquelle la paroi musculaire du ventricule gauche s’épaissit anormalement. Cette hypertrophie réduit la capacité du ventricule à stocker le sang pendant le battement.

Cette maladie est considérée comme héréditaire. Son incidence est plus élevée chez certaines races, comme le maine coon, le ragdoll et le persan.

En raison du rétrécissement du ventricule gauche, le cœur ne peut pas faire circuler suffisamment de sang par battement. À long terme, cette affection provoque une hypertension et une thromboembolie, entre autres maladies de nature cardiovasculaire.

Savez-vous ce qu'est la cardiomyopathie hypertrophique féline ?

CMHF et thromboembolies

Les thromboembolies sont la complication la plus fréquente et la plus dangereuse de la cardiomyopathie hypertrophique féline. Un thrombus est un caillot sanguin qui peut bloquer une voie circulatoire. Les conséquences varient selon l’endroit où le caillot se coince. Cette dernière est connue sous le nom d’embolie.

La thromboembolie provoque une paralysie rigide, une flaccidité des membres postérieurs de l’animal ou, dans le pire des cas, une mort subite.

Étant donné que dans la cardiomyopathie hypertrophique, le flux sanguin est plus lent, le sang a le temps de coaguler dans les vaisseaux sanguins et de former ces thrombus.

Un chat atteint de CMHF peut subir un ou plusieurs épisodes de thromboembolie tout au long de sa vie, ce qui augmente les chances qu’il souffre d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral.

Les causes de la cardiomyopathie hypertrophique féline

Il existe 2 types de CMHF selon la cause qui en est à l’origine. La cardiomyopathie hypertrophique féline primaire est celle qui apparaît en raison d’une prédisposition génétique.

Quant à la CMHF secondaire, il s’agit de la conséquence d’une maladie déjà présente chez l’animal, telle que l’insuffisance rénale chronique, l’hyperthyroïdie ou la sténose sous-aortique.

Les gènes MYBPC3 et MYH7 semblent être impliqués dans le développement de la maladie.

Les symptômes

Les symptômes de la cardiomyopathie hypertrophique féline varient en fonction du stade de la maladie. Initialement, lorsque la paroi ventriculaire commence à s’épaissir, le chat est asymptomatique ou peut-être un peu plus apathique que la normale.

Au fur et à mesure de son évolution, d’autres symptômes apparaissent. Ce sont les suivants :

  • Manque d’appétit (anorexie)
  • Léthargie et inactivité
  • Respiration plus rapide que la normale (tachypnée)
  • Difficulté à respirer (dyspnée)
  • Bouche ouverte pour respirer
  • Vomissements
  • Arythmies occasionnelles
  • Hypertension artérielle
  • Thromboembolies

Le diagnostic de la cardiomyopathie hypertrophique féline

Le seul test diagnostique de cette maladie est l’échocardiographie, avec laquelle une image du cœur et de la paroi épaissie est directement observée. Les rayons X ne détectent la maladie que lorsqu’elle est très avancée, ils ne sont donc pas utiles pour un diagnostic précoce.

Un électrocardiogramme sera utile pour détecter d’éventuelles arythmies, mais le rythme cardiaque normal n’est pas altéré par cette maladie. La CMHF ne peut donc pas non plus être diagnostiquée de cette manière.

Pour que la cardiomyopathie hypertrophique féline ait un bon pronostic, elle doit être détectée avant qu’un épisode thromboembolique ne survienne. De plus, si le chat souffre de cette maladie et qu’elle n’est pas détectée avant une intervention invasive, comme une intervention chirurgicale, les complications qui pourraient survenir sont graves.

Le traitement

La cardiomyopathie hypertrophique féline est incurable. Par conséquent, le traitement donné au chat est palliatif et vise à maintenir une qualité de vie optimale le plus longtemps possible.

Seul un vétérinaire est qualifié pour établir la combinaison de médicaments la plus appropriée pour chaque cas spécifique. Les médicaments les plus couramment prescrits pour cette pathologie sont les suivants :

  • Diurétiques. Ils sont utilisés pour réduire les liquides dans les poumons et l’espace pleural, qui s’accumulent avec l’hypertension. L’insertion d’un cathéter à travers la paroi thoracique peut s’avérer nécessaire our extraire les liquides.
  • Médicaments pour soutenir la fonction cardiaque. Les plus courants sont les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, les bêta-bloquants et les inhibiteurs calciques. L’objectif est de détendre le muscle cardiaque, de dilater les vaisseaux sanguins et de réduire la fréquence cardiaque en cas d’arythmie.
  • Acide acétylsalicylique. Il est administré à des doses très faibles et contrôlées pour réduire le risque de thromboembolie.
  • Amlodipine. Ce médicament réduit la tension artérielle dans les cas où l’hypertension est le principal problème du chat.
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Enfin, le vétérinaire vous recommandera de créer un environnement sans stress pour votre animal. Chaque frayeur ou période d’anxiété favorise l’aggravation de la maladie.

Vous devez surveiller son alimentation – toujours pauvre en sel – et faire très attention à tout signe de thromboembolie. Collaborez avec votre vétérinaire dans tout ce que vous pouvez, car cette maladie est à vie.


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