Fièvre du Nil occidental chez les chevaux : symptômes et prévention

Un bon moyen d'éviter la fièvre du Nil occidental consiste à utiliser des insecticides, des répulsifs et des pièges à moustiques. Il est également nécessaire d'éliminer les flaques d'eau à proximité, puisque c'est dans cette zone que se déroule le cycle de vie du moustique émetteur.
Fièvre du Nil occidental chez les chevaux : symptômes et prévention
Cesar Paul Gonzalez Gonzalez

Rédigé et vérifié par le biologiste Cesar Paul Gonzalez Gonzalez.

Dernière mise à jour : 22 décembre, 2022

La fièvre du Nil occidental chez les chevaux est causée par un virus et se transmet par la piqûre de certains moustiques. Cette maladie est spécifique aux oiseaux, mais les humains et les chevaux peuvent également la contracter. La plupart des individus touchés présenteront des symptômes bénins, mais quelques-uns peuvent développer un tableau clinique grave et potentiellement mortel.

Cette maladie ne peut pas se propager directement : elle a besoin d’un insecte qui lui sert de moyen de transport, le moustique. Comme la transmission dépend de ce vecteur, les cas de fièvre du Nil occidental augmentent pendant les mois les plus chauds de l’année. Poursuivez donc votre lecture pour savoir comment cette maladie affecte les chevaux.

Qu’est-ce que la fièvre du Nil occidental ?

La fièvre du Nil occidental est une infection virale transmise par les moustiques Culex et Aedes. Les oiseaux sauvages sont les hôtes naturels de la maladie, mais les humains, les chevaux, les ânes et les mulets peuvent être accidentellement infectés. En fait, tout mammifère est sensible à l’infection, mais la plupart sont capables de la combattre sans problème.

Selon Center for Food Security & Public Health de l’Université de l’Iowa, 80 % des humains infectés sont asymptomatiques, et seulement 1 % d’entre eux présentent des symptômes graves. Des cas ont été signalés chez des crocodiles et chez les chevaux, ainsi que chez divers oiseaux sauvages et domestiques. Le virus peut être trouvé presque partout dans le monde et il existe une grande variété de souches différentes.

Le langage corporel des chevaux est très explicatif.

Le mécanisme de contagion

La fièvre du Nil occidental touche naturellement les oiseaux et les moustiques. L’interaction entre ces deux espèces se produit tout au long de l’année, ce qui augmente la population d’oiseaux infectés par la maladie. Une sorte de réservoir est ainsi créée qui permet au virus de survivre longtemps.

Le problème se pose lorsqu’un moustique capable de se nourrir de mammifères et d’oiseaux se retrouve infecté après avoir été en contact avec un individu malade. Dans ce cas, il existe une forte probabilité que l’insecte transmette la maladie à des animaux autres que l’hôte naturel, comme l’homme et le cheval.

Les symptômes de la fièvre du Nil occidental

La plupart des chevaux sont asymptomatiques. Cependant, la létalité est proche de 40 %. Dès la piqûre du moustique, les signes avant-coureurs apparaissent entre 3 et 15 jours plus tard. Parmi les plus fréquents, figurent les suivants :

  • Anorexie
  • Dépression
  • Ataxie (difficulté à coordonner les mouvements)
  • Faiblesse lors des déplacements
  • Paralysie d’un ou plusieurs membres
  • Grincement de dents
  • Œdème facial sévère
  • Confusion
  • Convulsions
  • Tourner en rond.
  • Tremblements dans le muscle facial et le cou
  • Difficulté à avaler
  • Somnolence
  • Hyperexcitabilité

En plus de ce qui précède, les chevaux deviennent également sensibles aux infections secondaires. Ce sont les principales causes de décès spontanés. Dans certaines situations, il est même nécessaire de sacrifier l’animal pour des raisons humanitaires.

L’agent causal

Le virus responsable de la fièvre du Nil occidental appartient au genre Flavivirus, qui est regroupé au sein de la famille des Flaviviridae. Il fait partie du même groupe que les virus de la dengue, du Zika, de la fièvre jaune et de l’encéphalite japonaise. La plupart d’entre eux ont en commun le fait qu’ils ne sont transmis que par les arthropodes (vecteur).

Cet agent pathogène a été isolé pour la première fois dans le district de l’Ouganda en 1973, mais a été importé en Amérique en 1999. Les épidémies sont devenues critiques et se sont propagées à davantage de pays, provoquant l’apparition de diverses souches. Comme si cela ne suffisait pas, les routes migratoires des oiseaux favorisent davantage la propagation de la maladie.

Le diagnostic de la fièvre du Nil occidental

Le diagnostic des chevaux infectés commence par l’analyse des symptômes. Les maladies neurologiques provoquent un changement de comportement évident, il est donc facile de détecter la présence du virus. Toutefois, pour poser le diagnostic, il est nécessaire d’avoir recours à des tests cliniques qui détectent la présence du processus infectieux.

Il existe 3 tests principaux pour identifier la présence de la fièvre du Nil occidental chez les chevaux. Ce sont les suivants :

  • Mesure de la concentration en anticorps (test ELISA) : la présence d’immunoglobuline M (IgM) est mesurée. Lorsque le corps subit une infection, ces molécules augmentent.
  • Analyse du liquide céphalo-rachidien : une numération des cellules mononucléaires est effectuée. Dans les processus infectieux, le nombre de ces cellules augmente.
  • RT-PCR : la réaction en chaîne par polymérase permet d’identifier la présence de matériel génétique d’origine virale. Ce processus est effectué avec des échantillons de liquide céphalo-rachidien. C’est le test le plus précis à ce jour.

Il est également possible de tenter d’isoler le virus à l’aide d’échantillons de sang ou de liquide céphalo-rachidien. Cependant, cette méthode est généralement évitée, en raison des mesures de biosécurité requises pour le réaliser.

Le traitement

Le traitement consiste à contrôler les conditions cliniques qui affectent les chevaux. Actuellement, il n’existe aucun médicament spécifique qui éradique efficacement cette maladie. Analgésiques, sédatifs et anti-inflammatoires sont les principaux médicaments préconisés pour traiter la maladie.

L’état des chevaux qui contractent la fièvre du Nil occidental commencent à s’améliorer environ 7 jours après l’apparition des symptômes. La plupart se rétabliront complètement, mais 10 à 20 % d’entre eux auront des séquelles, telles qu’une faiblesse des membres, une perte d’endurance physique et des troubles du comportement.

Les vaccins préventifs

Bien qu’il n’existe aucun traitement efficace contre la fièvre du Nil occidental, il existe des vaccins efficaces qui réduisent le nombre de cas graves chez les chevaux. Cette méthode préventive repose sur l’administration d’une souche virale inactivée, qui permet au système immunitaire de se préparer à l’infection.

Cheval qui reçoit un vaccin.

Le vaccin est administré par voie intramusculaire et nécessite deux doses. Le délai entre chaque injection oscille entre 3 et 6 semaines. Cependant, après la dernière application, un minimum de 6 semaines doit être accordé pour que le cheval soit immunisé. Il faut renouveler la vaccination chaque année juste avant le début de la saison des moustiques.

Les chevaux qui contractent la fièvre du Nil occidental peuvent souffrir de graves conséquences. Pour cette raison, pour éviter les cas mortels, la meilleure option est la prévention. Gardez à l’esprit que les mesures de prévention aident non seulement les animaux, mais réduisent également la possibilité que leurs maîtres se retrouvent infectés.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • American Association of Equine Practitioners (2017). WEST NILE VIRUS. Recuperado el 21 de diciembre de 2021, disponible en: https://aaep.org/sites/default/files/Documents/WestNileVirus_Final.pdf
  • Durá Pérez, M. (2021). Predicción espaciotemporal de casos de fiebre del Nilo en caballos de España. Medidas de control (Bachelor’s thesis).
  • Ortíz-Esquivel, J. E., Rosado-Aguilar, J. A., Rodríguez-Vivas, R. I., Torres-Castro, M., Gutiérrez-Ruiz, E. J., Bates-Acosta, A., & Puerto, F. I. (2021). Infección reciente del virus del Oeste del Nilo en caballos del oriente de Yucatán, México. Revista MVZ Córdoba, 26(3), e2165-e2165.
  • Hernández, R. I., Bravo, L. L., Morón, D. M., Armas, E., Girón, B. J., & Aponte, C. D. (2009). El Virus del Nilo Occidental: Revisión. Revista del Instituto Nacional de Higiene Rafael Rangel, 40(1), 44-56.
  • Ramos, C., & Lezama, J. A. F. (2004). La fiebre del Nilo Occidental: una enfermedad emergente en México. salud pública de méxico, 46(5), 488-490.
  • The Center for Food Security & Public Health (2009) Fiebre del Nilo Occidental. Recuperado el 21 de diciembre de 2021, disponible en: https://www.cfsph.iastate.edu/Factsheets/es/fiebre_del_nilo_occidental.pdf

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.