Parvovirus chez le chat : symptômes et traitement

Le parvovirus est un agent viral extrêmement mortel chez le chat. Il provoque une maladie qui n'a pas de traitement spécifique. Le taux de mortalité de cette maladie est donc très élevé.
Parvovirus chez le chat : symptômes et traitement
Samuel Sanchez

Rédigé et vérifié par le biologiste Samuel Sanchez.

Dernière mise à jour : 22 décembre, 2022

Le parvovirus est un agent viral qui provoque une maladie chez le chat connue sous le nom de panleucopénie féline. Ce micro-organisme provoque des maladies chez plusieurs espèces de carnivores, avec un taux de mortalité extrêmement élevé compris entre 20 et 100 %.

Il est important de détecter le parvovirus félin dès qu’il est établi dans une communauté de chats. Et ce, car c’est le seul moyen de sauver la vie des animaux non infectés.

Par ailleurs, cet agent causal est connu pour être capable d’affecter tous les membres de la famille des Felidae, à savoir les lynx roux, les lions, les servals, les tigres et bien d’autres. Empêcher ce virus de se propager est donc vital pour préserver les écosystèmes et les mammifères qui les habitent.

Qu’est-ce que le parvovirus ?

Le virus auquel nous faisons référence est le carnivore protoparvovirus 1 (CPPV-1), une espèce pathogène qui infecte à la fois les félins et les canidés. Il est divisé en 2 génogroupes principaux : CPV-1, qui contient le virus de la panleucopénie féline ou parvovirus (FPLV), et CPV-2, qui fait référence au parvovirus canin.

Le parvovirus félin ou FPLV est également connu sous le nom de virus de l’entérite féline infectieuse ou de l’entérite parvovirale sèche. Quoi qu’il en soit, le tableau clinique dérivé de l’infection chez le chat est la panleucopénie féline.

Le parvovirus félin pénètre et détruit les cellules en division active. Cela comprend les corps cellulaires de la moelle osseuse, le tissu lymphoïde, l’épithélium intestinal et, chez les jeunes animaux, le cervelet et la rétine. Chez les chattes enceintes, l’agent peut traverser le placenta et provoquer des malformations, des momifications et des avortements fœtaux.

Le virus affecte divers tissus biologiquement actifs de l’animal. Il est très mortel.

La grippe féline nécessite divers traitements.

Les causes à l’origine de l’infection

La cause de l’infection, comme vous pouvez l’imaginer, est le contact avec le virus. Cet agent pathogène est présent dans les selles des félins infectés.

Il se propage lorsque les spécimens sains reniflent ou ont un contact oronasal (bouche ou nez) avec ces selles. D’autres sécrétions corporelles et déchets organiques peuvent contenir l’agent viral encore actif.

Les parvovirus sont des micro-organismes extrêmement résistants. Dans certains environnements, ils peuvent survivre 1 an ou plus et conserver leur pouvoir infectieux.

De plus, ils n’est possible de les éliminer qu’avec des désinfectants très spécifiques, comme l’eau de Javel à 2 %. En raison de leur prévalence et de leur capacité à survivre dans l’environnement, on estime que presque tous les chats errants sont exposés au virus avant l’âge de 1 an.

Les symptômes causés par le parvovirus

Comme nous l’avons dit dans les lignes précédentes, le tableau clinique dérivé du parvovirus félin est la panleucopénie féline. Une fois infectés, les chats commencent à présenter des symptômes dans un intervalle de 3 à 5 jours, au maximum 7.

Le virus se multiplie principalement dans le tissu digestif et dans la moelle osseuse, ce qui se traduit par des symptômes spécifiques. Voici quelques-uns des signes cliniques les plus courants au cours de la panleucopénie féline :

  • Vomissements et diarrhée, parfois sanglants (les selles contiennent du sang dans 3 à 15 % des cas)
  • Fièvre (supérieure à 39,5 °C)
  • Dépression et apathie
  • Poils raides et taches chauves sur le corps
  • Déshydratation due aux vomissements et à la diarrhée
  • Anémie
  • Perte d’élasticité de la peau
  • Hypothermie, choc septique et coagulation intravasculaire dans les cas les plus sévères

Le système immunitaire des félins atteints est fortement affaibli au cours de la maladie. Pour cette raison, il est fréquent qu’ils développent également des infections secondaires concomitantes, et que d’autres symptômes apparaissent.

Les chatons avec un cervelet affecté présenteront une ataxie (manque de coordination dans les mouvements) et des tremblements.

Le diagnostic

Comme le nom de l’affection dérivée l’indique (panleucopénie), la maladie est confirmée par la détection d’une leucopénie (diminution du nombre de globules blancs) lors d’un test sanguin. D’autre part, l’analyse des matières fécales permettra de détecter la présence du virus dans ces matières.

Le diagnostic différentiel doit permettre d’écarter d’autres pathologies présentant des symptômes similaires. Par exemple : la salmonellose, la leucémie féline (FeLV) ou la dépression chronique.

Plus le nombre de globules blancs est bas, plus le pronostic global de l’animal est mauvais.

Le traitement

Pour contenir le virus, tous les chats atteints doivent rester à la clinique et en isolement strict. Il n’y a pas de traitement spécifique pour tuer le parvovirus : le système immunitaire de l’animal sera chargé de le traiter.

Cependant, une approche agressive est requise. Cette approche comprend les éléments suivants :

  • Antiémétiques pour prévenir les vomissements et la déshydratation
  • Antibiotiques intraveineux (IV)
    • Bien que ces médicaments n’agissent pas contre les virus, ils empêchent les infections secondaires de se produire en raison de l’immunosuppression.
  • Fluides intraveineux avec électrolytes
    • Encore une fois, cette approche cherche à éviter la déshydratation et le déséquilibre homéostatique résultant de vomissements et de défécation constants.
  • Injections de vitamine B pour soutenir le système immunitaire
  • Transfusions sanguines et plasmatiques complètes dans le pire des cas

Toutes ces approches sont essentielles pour sauver la vie du chat. Si les signes cliniques sont détectés précocement, le pronostic est relativement positif.

Par ailleurs, il est à noter qu’il existe un vaccin pour les jeunes spécimens pouvant prévenir cette infection. Felocell® 3 est l’une des préparations commerciales les plus courantes.

Un chat qui a mal à l'estomac.

Le pronostic

La mortalité causée par le parvovirus félin oscille entre 25 à 90 % chez les chats domestiques. Cependant, avec un traitement de soutien adéquat dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes, la survie augmente à 50 % (ou plus). Il est vital d’agir à temps : chaque seconde compte pour éviter la mort de l’animal.

Heureusement, le vaccin contre la panleucopénie féline et d’autres affections chez les chats est disponible dans pratiquement toutes les régions du monde. Il est recommandé de l’administrer à un chaton âgé entre 8 et 16 semaines. Une dose minimale de rappel sera requise un an plus tard.

Si vous protégez votre animal, le parvovirus félin ne sera jamais un problème. Gardez cela à l’esprit !


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