Découvrez le kiwi : un oiseau qui ne vole pas

En raison de l'absence de mammifères terrestres depuis des millions d'années dans la région où ils vivent et, par conséquent, de l'absence de prédateurs sur terre, cette espèce s'est adaptée afin de vivre sur le sol.
Découvrez le kiwi : un oiseau qui ne vole pas

Dernière mise à jour : 17 octobre, 2018

La faune de l’Océanie a été décrite par beaucoup comme étant étrange. Pour contribuer à cet avis nous vous présentons aujourd’hui le kiwi qui est un animal qui ne vole pas. Il a des plumes qui ressemblent à des poils. Il n’a pas de queue mais possède des moustaches. Son bec attire l’attention en raison de sa longueur et de sa finesse. Il possède également des narines à l’extrémité de son bec.

Un oiseau symbole national

Bien que son bruit nous rappelle le nom d’un fruit et qu’il ne vole pas, le kiwi est, rappelons-le, un oiseau. De plus, La Nouvelle-Zélande l’a déclaré symbole national.

Cependant, bien qu’il s’agisse d’une espèce endémique de ce pays et qu’elle y habite depuis des milliers d’années, certaines études montrent que, malgré sa petite taille, cet oiseau est lié à l’oiseau éléphant gigantesque de Madagascar. Une espèce éteinte aujourd’hui.

Peut-être que l’absence de mammifère – à l’exception des chauves-souris – jusqu’à l’arrivée de l’homme et l’isolement de cette partie du globe ont donné les caractéristiques si particulières de cet animal. Ainsi, le kiwi s’est adapté à la vie terrestre pendant des millions d’années sans être inquiété par des prédateurs.

Découvrez le kiwi, qui est un oiseau qui ne vole pas. Il est considéré comme le symbole national de la Nouvelle-Zélande. 

Le kiwi n’est pas un mammifère, mais…

Il appartient à la famille des Apterygidae (ce qui signifie «sans ailes»), le kiwi est un genre d’oiseaux paleognata qui comprend cinq espèces différentes les unes des autres par la taille et le plumage. Sa taille est comprise entre 25 et 45 centimètres. Son poids varie entre 1,3kg et 3,3 kg. De plus, les femelles sont plus grandes que les mâles.

kiwi

Comme tous les oiseaux du groupe des Ratites, ceux qui ne volent pas, il a un sternum plat. Cela signifie qu’il n’a pas de bréchet pour accueillir les muscles permettant de voler. Et bien que l’on pense qu’il est dépourvu d’ailes, c’est n’est pas le cas. Il en possède mais elles sont très petites. Elles mesurent environ trois centimètres et sont vraiment collées à son corps, il est donc difficile de les percevoir à l’œil nu.

En contre-partie, ses pattes sont très fortes et musclées. Elles représentent un tiers de son poids. Le kiwi a des os contenant de la moelle, car, ne volant pas, il n’a pas besoin d’un squelette léger contrairement à ses cousins qui volent. Il a quatre doigts avec des coussinets. Il peut donc courir très vite et est très silencieux lorsqu’il se déplace.

De plus, leurs jambes sont des armes puissantes lorsqu’ils se battent ou se défendent. Bien que certains les considèrent comme des êtres timides et fragiles, ce sont des oiseaux très territoriaux voire même agressifs.

Plus de détails sur le kiwi, l’oiseau qui ne vole pas

Les autres particularités du kiwi sont sa température corporelle, inférieure à celle de la plupart de ses parents ailés. En fait, elle est plus proche de celle d’un mammifère. Elle oscille entre 37 et 38 degrés.

Peut-être en raison de leurs habitudes nocturnes, alors que la plupart des oiseaux utilisent leur vision, le kiwi privilégie son odorat et ses moustaches sensibles, semblables à celles des chats. Elles sont présentes sur le visage et autour de la base du bec et il est probable qu’il les utilise pour faciliter ses mouvements dans le noir.

Il a également un sens de l’ouïe assez développé et des orifices auditifs très visibles. En revanche, ses plumes lui donnent un aspect «poilu».

De plus, les différents motifs de ses plumes lui permettent de se camoufler dans les territoires qu’il habite. Cela lui permet également de rester à l’abri des prédateurs qui volent.

Des oiseaux monogames qui pondent des œufs énormes

Au moment de reproduire et d’élever ses petits, cet animal présente aussi certaines particularités. La plupart des oiseaux ont un ovaire, alors que le kiwi en a une paire. La femelle pond généralement un seul gros œuf, tout au plus deux, dont la taille est égale à 20% de son corps.

Après environ 10 semaines, au cours desquelles le mâle se consacre généralement à l’incubation, un poussin nait avec des plumes et sait déjà se débrouiller seul. Il ne reste pas plus d’une semaine dans le nid et, dans certains cas, ses parents doivent le nourrir. En effet, il se nourrit généralement avec les nutriments de l’œuf duquel il est né.

C’est un oiseau monogame et les couples restent généralement toute leur vie ensemble. Il construit ses nids sur le sol. Ce sont en réalité des sortes de terriers qu’ils creusent avec leurs griffes puissantes.

Son habitat et l’alimentation

L’habitat du kiwi est large et varié. On peut le trouver dans les montagnes enneigées, les dunes proches de la côte, les forêts couvertes de mousse et même dans les prairies. Là-bas, on peut écouter la nuit son chant répétitif et criard.

kiwi

C’est un animal que l’on ne voit généralement pas durant la journée. Cela ne s’explique pas seulement par le fait qu’il reste à l’abri des prédateurs qui volent ; c’est aussi parce que les invertébrés souterrains dont il se nourrit sont plus proches de la surface la nuit.

Quoi qu’il en soit, c’est un oiseau mais il est omnivore. En plus des vers et des lombrics, les baies, les graines, quelques feuilles et les insectes font partie de son régime alimentaire.

Le kiwi est une espèce en voie de disparition

Le kiwi a une espérance de vie comprise entre 10 et 15 ans. Cependant, il est aujourd’hui en danger d’extinction. Heureusement, il y a de plus en plus de zones de protection.

En revanche, depuis que l’homme habite les îles et introduit différents types de mammifères, ses prédateurs ont augmenté. Aujourd’hui, il y a, en plus des aigles et des faucons, des chats, des furets et même des chiens. La destruction de son habitat naturel met également sa survie en danger.

On considère que, dans les zones fréquentées par les prédateurs, la moitié des poussins survivent. Sur ces territoires, 95% de ces oiseaux meurent avant d’avoir atteint l’âge de la reproduction.

 


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