Deux chiots qui chassent les superbactéries

Angus et Dodger sont deux chiens qui chassent les superbactéries pour augmenter la sécurité dans les hôpitaux du Canada. Découvrez comment et pourquoi !
Deux chiots qui chassent les superbactéries

Dernière mise à jour : 31 décembre, 2020

De plus en plus d’animaux de compagnie aident les malades dans différentes parties du monde. Pas seulement en tant que compagnons thérapeutiques, mais aussi en tant que découvreurs de maladies. Nous vous racontons ici l’histoire de deux petits chiots qui chassent les superbactéries dans un hôpital canadien.

Angus et Dodger, les chasseurs de superbactéries

Angus et Dodger, deux chiens qui chassent les superbactéries à l'hôpital.
Source de l’image : ichef.bbci.co.uk.

Peut-être avez-vous vu des animaux dans un hôpital accompagner des malades, en particulier des enfants atteints de pathologies terminales. Cependant, l’histoire que nous vous racontons ici va vous surprendre.

Deux chiens de race Springer anglais tirent parti de leurs vertus de chien de chasse pour détecter une « superbactérie » appelée Clostridium Difficile. Ce micro-organisme attaque les personnes dont le système immunitaire s’affaiblit, ce qui est très courant dans les hôpitaux.

Cet affaiblissement peut provoquer des diarrhées infectieuses, lesquelles peuvent être mortelles. Pendant des mois, les deux chiens ont été entraînés à identifier les bactéries via l’odeur.

Angus, deux ans, travaille dans cet hôpital depuis un certain temps. Il a réussi à détecter plusieurs fois la superbactérie dans différents endroits. Parfois dans des endroits très curieux, comme le pantalon d’un patient présentant un syndrome de diarrhée sur le point de quitter l’hôpital.

Peu de temps après l’arrivée d’Angus, Dodger a rejoint l’équipe. Aujourd’hui, les deux sont aux aguets et chassent les superbactéries.

Comment peuvent-ils identifier ces superbactéries ?

Comment sait-on que les chiens peuvent identifier cet organisme ? Tout s’est passé presque par hasard.

Tout a commencé avec une jeune femme de Vancouver nommée Teresa Zurberg qui a souffert d’une infection à cause de cette bactérie. Elle a été hospitalisée pendant cinq jours et a perdu 9 kg en une semaine.

Son mari, un patient de l’institution, lui a fait savoir qu’il avait lu un article qui parlait de cette superbactérie. Selon cet article, un chien beagle avait été formé aux Pays-Bas pour détecter la même superbactérie qui avait affectée son épouse.

Teresa est dresseuse de chiens pour détecter les explosifs et les drogues. Il lui est donc venu à l’esprit de faire de même avec cette superbactérie. Elle a ensuite présentée l’idée aux autorités sanitaires et a été autorisé pour un test pilote qui a été un succès avec les deux premiers chiens !

Selon les recherches, cette bactérie est un problème très courant dans les hôpitaux du monde entier. Elle crée un « cercle vicieux », car les patients doivent rester à l’hôpital plus longtemps, ce qui augmente le risque de souffrir davantage d’infections.

Cette superbactérie vit dans les matières fécales et peut rester dans l’environnement même après le nettoyage. Elle peut être transmise par les agents de santé à travers les vêtements ou les chaussures.

La lumière UV est généralement utilisée pour sa détection. Cependant, les chiots Angus et Dodger la détectent beaucoup plus rapidement.

Après 10 mois d’entraînement, les chiens sont déjà en mesure de chasser les superbactéries. Ce projet s’est ensuite étendu à d’autres pays comme le Chili et la Finlande. Le créateur a en tête de former des chiens du monde entier à travailler dans les hôpitaux les plus importants.

Les bienfaits des chiens à l’hôpital

Un chien qui renifle une chambre d'hôpital.
Source de l’image : ichef.bbci.co.uk.

Au-delà de l’histoire précédente, des milliers de chiens travaillent dans des hôpitaux, des cliniques et des centres de rééducation. Et ils y sont plus que bienvenus.

Le premier établissement ayant permis à un animal de compagnie d’entrer dans une pièce a été l’hôpital Sant Joan de Déu. Cet hôpital est  situé à Esplugues de Llobregat, à Barcelone.

Depuis, d’autres centres ont copié l’initiative avec des résultats étonnants. Seules certaines zones restent interdites : USI, salles d’opération et unité néonatale. Le reste est un territoire libre tant qu’ils sont accompagnés par le personnel hospitalier.

Les chiens améliorent le bien-être des enfants hospitalisés, des patients atteints de maladies en phase terminale et de ceux qui suivent un traitement hautement invasif. Les chiens ont un effet thérapeutique qui va de la distraction des patients au soulagement du stress d’une intervention ou d’une procédure douloureuse.

Dans certains cas, ils permettent à un patient de retrouver une mobilité après une chirurgie traumatologique. Dans d’autres, ils permettent l’établissement de liens indissociables chez les enfants autistes.

Pour pouvoir travailler à l’hôpital, les chiens doivent être formés à cet effet comme des chiens d’assistance. Le risque de transmission de maladies aux personnes reste très faible.

Les protocoles garantissent que l’animal est en bonne santé et propre. Les races les plus utilisées dans les centres médicaux sont les labradors et les golden retrievers en raison de leur haut degré de sociabilité.

Source des images : ichef.bbci.co.uk


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