Chien viverrin : habitat et caractéristiques

Le chien viverrin est curieux, craintif et s'adapte facilement à l'environnement. C'est un beau canidé qui a un masque facial très frappant.
Chien viverrin : habitat et caractéristiques
Georgelin Espinoza Medina

Rédigé et vérifié par la biologiste Georgelin Espinoza Medina.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Le monde animal regorge de curiosités et, parfois, une première observation d’un spécimen peut dérouter même le plus grand spécialiste. Le chien viverrin en est un exemple : ce n’est pas un raton laveur de la famille des Procyonidae, mais un membre de la famille des chiens, Canidae.

Le tanuki ou chien viverrin a une grande capacité d’adaptation à différents habitats. Son nom scientifique est Nyctereutes procyonoides et 5 sous-espèces aux caractéristiques distinctives ont été décrites. Poursuivez donc votre lecture pour en savoir plus sur cet animal pittoresque très important dans la culture japonaise.

Habitat et répartition du chien viverrin

Comme son nom l’indique, le chien viverrin est originaire du continent asiatique. Il est originaire de Sibérie, de Chine, du Vietnam, de Corée et du Japon, mais grâce à la valeur de sa peau, il a été introduit dans les pays européens, où il s’est adapté de manière satisfaisante à l’environnement.

Le tanuki habite les climats subtropicaux et subarctiques du niveau de la mer à 3000 mètres d’altitude. Il préfère les milieux boisés à la végétation abondante et proches des espaces aquatiques. Il est également capable d’envahir les environnements urbains.

Caractéristiques physiques

Le chien viverrin a un corps compact qui ressemble assez à celui d’un renard. Il est de taille moyenne. Son pelage dense et doux mue au cours des saisons (il est plus épais en hiver). Il a une petite tête, un museau pointu, des oreilles arrondies, des pattes courtes et une queue touffue.

Les couleurs du chien viverrin

Ce canidé arbore différentes couleurs. Dans la partie dorsale, son pelage est brun-gris, et parfois avec quelques reflets jaunes. Dans la zone latérale, ses poils sont noirs. La région ventrale est brun clair. Les pattes et la poitrine sont plus foncées. Quant à sa queue, elle est noire sur la partie externe et jaune sur la partie interne.

Les couleurs de son visage sont celles qui frappent le plus. Ce mammifère a un masque facial : ses yeux sont entourés de noir.

La couleur de cet animal est peut-être l’un des attributs qui le représentent le plus. 

Un chien viverrin.

Taille

La taille de ces canidés est similaire à celle d’un renard. Un spécimen adulte mesure entre 50 et 68 centimètres, sans compter la queue. En général, ces mammifères mesurent un demi-mètre de haut. Leur queue est courte : elle ne mesure pas plus de 25 centimètres.

Poids

Le chien viverrin se caractérise par une masse corporelle variable selon la période de l’année : il est plus lourd en hiver que le reste de l’année. Pendant l’été, son poids oscille entre 4 et 6 kilogrammes, tandis qu’en hiver, cet animal peut peser jusqu’à 10 kilos.

Les sous-espèces du chien viverrin

Il existe actuellement 5 sous-espèces de chiens viverrins. Ce sont les suivantes :

  • N. procyonoides koreensis ou chien viverrin coréen.
  • N. procyonoides orestes ou chien viverrin du Yunnan.
  • N. procyonoides procyonoides ou chien viverrin commun, situé dans l’est de la Chine.
  • N. procyonoides ussuriensis ou chien viverrin Ussuri.
  • N. procyonoides viverrinus ou chien viverrin japonais.

Le comportement du chien viverrin

Cet animal se caractérise par sa timidité : face à tout danger il préfère fuir. Il vit dans la solitude, bien que de petits groupes familiaux et surtout des couples chassant ensemble aient été observés. Par ailleurs, le chien viverrin affiche des comportements typiques de la famille des canidés.

Période d’activité

Le chien viverrin est considéré comme un animal nocturne, car il préfère sortir chercher de la nourriture la nuit. Cependant, des recherches ont montré qu’il peut avoir une activité diurne, crépusculaire et nocturne. Les tâches diurnes sont soumises à la disponibilité de la nourriture et au temps que les parents passent à s’occuper de leurs petits.

Un canidé qui hiberne

Le tanuki a la capacité spéciale d’être le seul canidé qui hiberne. Il peut entrer dans une torpeur prolongée en période hivernale, lorsque les conditions sont défavorables pour la recherche de nourriture. Pour ce faire, il augmente sa graisse corporelle et ralentit également son métabolisme jusqu’à 25 %.

L’hibernation n’est pas obligatoire pour le chien viverrin, cela dépend des conditions météorologiques. Lorsque la température s’améliore, il peut s’activer et essayer de se nourrir.

Vocalisations et communication

Étant membre de la famille des canidés (qui comprend les chiens et les loups ), on pourrait penser que le chien viverrin est capable d’aboyer ou de hurler, mais en réalité ce n’est pas le cas. Cet animal gémit, miaule et peut aussi grogner comme mécanisme de défense.

Un fait curieux concernant sa communication est qu’il utilise également des signaux olfactifs à travers ses excrétions. Il s’exprime également à travers la posture de son corps. Par exemple, il soulève sa queue pour indiquer qu’il est prêt à s’accoupler.

Comportement alimentaire

Le chien viverrin fait partie des animaux carnivores, mais il s’est avéré être un omnivore opportuniste. C’est un excellent chasseur très persistant. Il se nourrit d’amphibiens, de poissons, de crabes, d’insectes, de rongeurs, de reptiles et d’oiseaux, mais il peut également consommer des fruits, des graines et des légumes.

Le chien viverrin profite de tout l’éventail des possibilités qu’offre son environnement en matière d’alimentation, ce qui lui confère un grand succès sur le plan biologique.

Le régime alimentaire de ce mammifère est donc varié. Il consomme même des charognes et des déchets humains. Il peut capturer leur nourriture aussi bien sur terre que dans l’eau, car il nage sans problème.

Comportement reproducteur

C’est un animal vivipare. La période de reproduction débute à la fin de l’hiver après le stade d’hibernation, c’est à ce moment-là que les femelles entrent en chaleur. Celles-ci sont courtisées par plusieurs mâles, généralement entre 3 ou 4 spécimens. Ils plient la queue en signe d’excitation et de domination.

La période de gestation dure généralement environ 60 jours. Le nombre de naissances par portée est variable, entre 5 et 7 petits en moyenne, mais ce chiffre peut monter jusqu’à 15.

Les jeunes grandissent en se nourrissant du lait maternel. Le sevrage se produit dans un intervalle de 40 à 60 jours. Après cela, ils sont déjà suffisamment développés pour commencer à manger des aliments solides.

Autre fait intéressant : dans la nature, cette espèce est monogame, c’est-à-dire qu’elle n’a qu’un seul partenaire. De plus, les parents prodiguent d’excellents soins parentaux à leurs chiots. Curieusement, en captivité, ces canidés ont tendance à être polygames et le mâle s’accouple avec plusieurs femelles.

Les chiots restent avec leurs parents jusqu’à l’âge de 4 ou 5 mois. Après cette période, ils deviennent indépendants et cherchent de la nourriture par eux-mêmes, bien qu’ils restent parfois plus longtemps avec leurs parents. La maturité sexuelle se situe entre 9 et 11 mois. Ces animaux se reproduisent une fois par an.

Le statut de conservation du chien viverrin

Le chien viverrin n’est pas en danger d’extinction. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) le classe parmi les espèces les moins préoccupantes.

Cependant, le tanuki est chassé pour sa peau. Par ailleurs, dans certains pays il est considéré comme une espèce envahissante, raison pour laquelle des permis sont délivrés pour sa chasse.

Le succès de cet animal est dû à son adaptation rapide à divers habitats : il se nourrit de presque tout ce qu’il rencontre en cours de route.

Un chien viverrin.

En somme, le chien viverrin est une espèce assez curieuse. Le joli trait céphalique qu’il présente fait qu’il est souvent confondu avec un raton laveur, ce qui fascine certaines personnes qui tentent même de l’apprivoiser.

Son régime alimentaire est si varié qu’il est considéré comme un animal omnivore opportuniste. Et de plus, c’est le seul représentant des canidés capables d’entrer en torpeur pendant un hiver froid.


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