Régalec : habitat et caractéristiques

On sait très peu de choses sur le régalec. Cependant, le peu qu'on sait est intéressant et surprenant : il s'agit d'une espèce assez particulière.
Régalec : habitat et caractéristiques
Samuel Sanchez

Rédigé et vérifié par le biologiste Samuel Sanchez.

Dernière mise à jour : 05 juillet, 2021

Le régalec (Regalecus glesne), également appelé le roi des harengs, est une espèce peu connue en raison de sa fréquence d’apparition faible. Par exemple, il n’y a pas d’informations exactes sur sa reproduction et sa longévité.

Vous pourrez découvrir ici le peu de choses que l’on sait sur le régalec. Ce poisson est un créateur de mythes et est connu pour être l’un des poissons les plus longs du monde.

L’habitat du régalec

On trouve ce poisson dans les océans du monde entier, à l’exception des régions polaires, selon les experts. Cependant, il n’a été observé que dans l’océan Atlantique, la Méditerranée, le sud de la Californie et l’océan Pacifique oriental du Chili.

On pense qu’il s’agit d’un poisson migrateur en raison de sa principale source de nourriture, le krill. Il habite des profondeurs de 20, 2oo et jusqu’à 1000 mètres, selon le journal of Marine Sciences.

Caractéristiques

C’est le plus long poisson osseux du monde. Des spécimens mesurant entre 11 mètres et  17 mètres de long ont été signalés, mais cela reste à confirmer. Communément, il mesure environ 3 mètres de long et pèse jusqu’à 272 kilogrammes.

Observer un régalec, c’est comme observer un grand ruban avec une nageoire dorsale sur tout son corps et une crête rouge très frappante sur la tête. Ce sont des animaux très maigres et aplatis, ils ont entre 40 et 58 branchiospines, et n’ont pas de dents.

Ce poisson n’a pas d’écailles. À la place, il porte un revêtement de guanine visqueux qui lui donne une couleur argentée. Il a également des taches et des marques ondulées sur le corps, qui curieusement s’estompent rapidement lorsque l’animal meurt.

Il a aussi de grands yeux qui lui permettent de voir lorsque la luminosité est extrêmement faible : les profondeurs – leur endroit préféré – sont très sombres. C’est l’une des nombreuses adaptations que ce poisson a développées pour vivre dans des environnements difficiles à habiter.

Le Florida Museum rapporte qu’un proche parent du régalec, Agrostichthys parkeri, est électrogène et produit un léger choc lorsqu’il est manipulé par des humains. Il se pourrait que le régalec présente également cette caractéristique.

Un régalec sur fond blanc.

Le comportement du régalec

Ce que l’on sait du comportement de ce poisson est très limité. On pense que c’est un animal solitaire qui nage à l’aide de sa nageoire dorsale et qui peut se déplacer en position verticale.

Ils atteignent rarement la surface de l’océan, seulement lorsqu’ils sont malades, mourants ou désorientés. La plupart des spécimens trouvés en haut de la colonne d’eau ou près des plages ne survivent pas. Il est donc très difficile d’observer ces poissons.

En 2001, l’US Navy est parvenue a attraper un régalec vivant. Des observateurs ont rapporté que certains spécimens nagent à la surface de la mer, souvent avec la tête et la crête rouge au-dessus de l’eau, comme s’ils cherchaient quelque chose.

Ce comportement curieux, leur corps allongé ressemblant à un serpent et la difficulté à les observer – en particulier après les tempêtes majeures – inspirent la création de nombreux mythes. Il existe une croyance selon laquelle les serpents de mer mythiques attaquent les marins ou même des navires entiers en haute mer.

Alimentation et reproduction

Ces poissons se nourrissent de krill, d’autres crustacés, de petits poissons et de calmars. Ils sont assez inoffensifs, ont une très petite bouche et se nourrissent en nageant la bouche ouverte et en capturant leur nourriture avec des os modifiés qui soutiennent leurs branchies.

Concernant leur reproduction, on sait que les spécimens adultes pondent leurs œufs entre juillet et décembre. Ceux-ci mesurent 2,5 millimètres de diamètre et flottent près de la surface jusqu’à la naissance des petits.

L’état de conservation du régalec

On suppose que le régalec est naturellement rare. La difficulté d’étudier son habitat naturel préféré empêche les scientifiques d’évaluer son état de conservation et la probabilité qu’il soit en danger d’extinction. Cependant, il fait aujourd’hui partie de la catégorie « Préoccupation mineure (LC) » de l’UICN.

Cette espèce est connue pour n’avoir aucune valeur commerciale, en raison de son habitat en eau profonde et de la mauvaise qualité de sa viande. Cette dernière ressemble à de la gelée et est généralement considérée comme non comestible.

Néanmoins, il est chassé par certains en raison de sa rareté. Des spécimens ont déjà été capturés via une senne coulissante et commercialisés frais dans certaines zones locales. Enfin, en raison de leur taille importante, les plus gros poissons – dont les requins – sont les principaux prédateurs potentiels de l’aviron.

Comme le régalec, il existe de nombreuses autres espèces d’animaux rares et inconnues dans tous les environnements. Il est toujours intéressant d’apprendre à les connaître.


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