La vie des chiens policiers : entraînement et retraite

Le départ du service de police n'est pas toujours dû à un âge avancé de l'animal. Il peut également y avoir un manque d'aptitudes de la part du chien.
La vie des chiens policiers : entraînement et retraite
Paloma de los Milagros

Rédigé et vérifié par la biologiste Paloma de los Milagros.

Dernière mise à jour : 22 décembre, 2022

Cela fait plus d’un siècle que les chiens policiers ont rejoint les Forces de Sécurité en exerçant des fonctions dont le sens olfactif est l’un des principaux protagonistes. Par ailleurs, l’agilité et la capacité d’attaque de ces animaux en font le support idéal pour le sauvetage et la protection des citoyens.

En 1899, la Police de Belgique a effectué le premier entraînement officiel des chiens policiers. Au vu du succès de cette unité canine, d’autres pays ont suivi le modèle belge jusqu’à ce que la figure du “chien agent” devienne une réalité mondiale.

La vie des chiens policiers peut se diviser en trois étapes : entraînement, service de police et retraite. Les deux premières se caractérisent par l’obéissance et la fidélité du chien à son guide humain. Tandis que la dernière se démarque par l’intégration de l’animal à son foyer, loin de l’activité stricte exercée auparavant.

Entraînement des chiens policiers

Lors de la sélection du chien, la préférence est donnée aux races telles que le berger allemand, le berger belge ou le labrador. Dans certains cas, le choix s’est aussi porté sur le beagle, le braque, le doberman ou le chien d’eau espagnol.

Parmi les éventuels candidats, les agents réalisent une première évaluation de contact vérifiant la prédisposition à travailler et à obéir aux ordres. Les animaux choisis débuteront leur entraînement vers la première année, avec la socialisation comme aspect fondamental. Par ailleurs, avant d’apprendre des fonctions concrètes, les chiens policiers doivent s’habituer à toutes sortes d’environnements, de personnes et de bruits. Et être également capables de suivre leur maître sans se déconcentrer.

La principale méthode d’entraînement vise à renforcer le système olfactif de l’animalà travers la recherche d’un objet et la récompense qui s’en suit.

On entraîne les chiens policiers via leur système olfactif

Outre l’importance de l’entraîneur, il existe également des installations équipées de tout le nécessaire pour simuler des situations de risque. Les chiens apprennent donc à détecter des drogues et réagir de manière passive en localisant simplement les substances. Ou de manière active en aboyant ou en mordant là où se trouvent les substances.

D’autre part, le sauvetage de personnes, la recherche de disparus ou de sujets suspects, ou la localisation d’engins explosifs sont quelques-unes des missions les plus importantes. En général, chaque animal, selon ses capacités et ses compétences, est spécialisé dans une fonction précise. L’une des plus récentes est la localisation de billets ayant cours légal, étant donné l’odeur caractéristique de l’encre qu’ils contiennent.

Retraite ou pré-retraite

Que ce soit par manque d’aptitude, de maladie ou de vieillesse, il arrive un moment où le service des chiens policiers touche à sa fin. La plupart du temps, ces animaux sont adoptés par des personnes extérieures à l’activité policière. Cependant, tous les profils ne sont pas forcément adaptés à la vie avec ces animaux.

Les chiens policiers ont un guide humain

Les agences qui réalisent ce type d’adoptions procèdent généralement à des formulaires et des entretiens avec les individus intéressés. Elles évaluent les caractéristiques des futurs propriétaires, celles de leur environnement ainsi que les besoins du chien en question.

Au moment d’accueillir ces chiens, il faut prendre en compte le parcours strict qu’ils ont vécu. Il faut donc savoir que, même s’ils excellent dans l’obéissance, ils auront des comportements bien ancrés.

Par ailleurs, ceux qui prennent une retraite à cause d’une maladie ou d’un manque de compétences peuvent avoir besoin de soins spéciaux. Qui ne sont pas toujours faciles à fournir.

Dans tous les cas, l’adoption a pour but final d’offrir à l’animal tout l’amour dont il n’a pas pu bénéficier pendant sa carrière de chien de police. Il doit donc passer le reste de sa vie le plus agréablement possible.

 


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