Syndrome de la queue de cheval chez le chien : causes et traitements

Le syndrome de la queue de cheval chez le chien est une maladie dégénérative qui provoque une douleur intense. Apprenez ici à l'identifier à temps.
Syndrome de la queue de cheval chez le chien : causes et traitements

Dernière mise à jour : 28 novembre, 2021

Si votre chien ne peut pas s’asseoir correctement, a des sautes d’humeur soudaines et montre des signes de douleur lorsqu’il se lève, il souffre sans doute du syndrome de la queue de cheval. Il est important de connaître les symptômes de ce syndrome, notamment si le spécimen est âgé et faible.

Pour vous aider à mieux comprendre cette maladie, vous trouverez dans cet article toutes les informations de base sur ses causes, ses symptômes et son traitement. Poursuivez donc votre lecture !

Le syndrome de la queue de cheval chez le chien

Le syndrome de la queue de cheval est une maladie dégénérative qui affecte l’articulation lombo-sacrée, c’est-à-dire l’endroit où se termine la hanche et où commence la queue du chien (vertèbres L7-S1). Au fur et à mesure que ces os dégénèrent, le canal de la moelle épinière se rétrécit.

Cette situation produit une douleur intense dans la région et des difficultés de mouvement chez le chien. Il est également possible qu’une hernie discale apparaisse avec le processus dégénératif, ce qui aggravera considérablement l’état de santé de l’animal.

Un scanner.

Les causes

La cause la plus fréquente est le passage du temps lui-même, qui dégénère naturellement les os de l’animal. Cependant, la maladie peut également apparaître pour des raisons très différentes. Parmi elles, figurent les suivantes :

  • Luxation vertébrale
  • Infection dans les vertèbres
  • Tumeur vertébrale
  • Tumeur de la voie nerveuse
  • Traumatisme
  • Fracture vertébrale
  • Anomalies congénitales telles que le spina bifida
  • Spondylose (toute forme de dégénérescence de la colonne vertébrale)
  • Dysplasie de la hanche
  • Hernie du dernier disque intervertébral

Les prédispositions génétiques

Bien que tout chien puisse souffrir du syndrome de la queue de cheval, il apparaît plus fréquemment chez les chiens âgés et les chiens de taille moyenne à grande.

Il existe également des races plus à risque, comme le berger allemand, qui est sujet aux problèmes de hanche en général. Le labrador, le golden retriever, le boxer et le bulldog sont les autres races sensibles.

Les symptômes du syndrome de la queue de cheval

Les symptômes les plus clairs de cette maladie sont observés dans le tiers postérieur du corps du chien. L’animal ne lève pas sa patte pour uriner, ne remue pas excessivement la queue, a des difficultés à marcher ou à se lever, et est moins actif. La mauvaise humeur est un autre symptôme courant.

Les chiens qui souffrent du syndrome de la queue de cheval traînent les ongles de leurs pattes arrière lorsqu’ils marchent.

Le syndrome de la queue de cheval se manifeste également par une série de signes cliniques qui sont détectés lors de la visite médicale. Les plus importants sont les suivants :

  • Lombalgie
  • Boiterie intermittente unilatérale ou bilatérale
  • Douleur pendant la marche
  • Faiblesse ou paralysie de la queue et de la région pelvienne
  • Atrophie musculaire du tiers postérieur du corps
  • Altération des réflexes des pattes postérieures
  • Incontinence urinaire et fécale

Le diagnostic

Le syndrome de la queue de cheval chez le chien se manifeste par des symptômes très généraux qui sont facilement confondus avec l’arthrose. De plus, les symptômes distinctifs – comme l’incontinence – n’apparaissent que lorsque le trouble est très avancé.

Au stade symptomatique, le chien souffre beaucoup. De plus, le traitement n’est pas aussi efficace que dans les étapes précédentes.

En clinique, une série d’examens de base sont effectués pour déterminer la cause de la blessure. Le plus courant est la radiographie, qui permet d’établir un diagnostic différentiel ; les tumeurs et fractures sont d’autres causes qui se manifestent par des symptômes similaires. Une tomodensitométrie ou une IRM peuvent également être nécessaires.

Le traitement

Le traitement qui sera administré au chien variera en fonction de l’état d’avancement du syndrome et de l’incapacité qu’il produit chez l’animal. Dans les cas les plus graves, seul un traitement palliatif sera viable, mais si le syndrome est diagnostiqué à temps, il est possible de ralentir l’évolution ou d’opérer l’animal.

Traitement palliatif de la queue de cheval chez le chien

Lorsque la fonctionnalité du corps ne peut pas être restaurée, un programme sera mis en œuvre pour améliorer la qualité de vie du chien. Dans ce cas, plusieurs stratégies sont utilisées :

  • Contrôle de la douleur. Ce point est essentiel, car comme cela a été dit, la douleur subie par le chien est intense et invalidante.
  • Harnais de soutien. Il permet de soulever manuellement l’arrière-train du chien pour l’aider à mieux marcher.
  • Fauteuil roulant. Il est indiqué en cas d’immobilité totale des jambes.
  • Traitements complémentaires. La physiothérapie et l’acupuncture figurent parmi les plus utilisés.

Le traitement chirurgical

Lorsqu’il est possible que le chien retrouver la mobilité et une bonne qualité de vie du chien, une intervention chirurgicale est une solution valable. Le but de cette dernière est de décompresser la moelle épinière.

L’intervention pratiquée est une laminectomie dorsale. Une incision est faite dans la zone vertébrale L7-S1 et la lame est extraite, à savoir la partie arrière de la vertèbre qui recouvre le canal rachidien. Cela crée un espace pour la moelle épinière, la soulageant de la pression.

L’opération peut varier en fonction de nombreux facteurs, tels que la présence d’une hernie ou d’une blessure qui nécessite une intervention spécifique.

Le traitement médical

Étant donné que l’intervention chirurgicale est une option invasive et coûteuse, dans les cas encore traitables, on tente souvent de contrôler la progression de la dégénérescence avec un traitement médicamenteux. Ce traitement comprend les éléments suivants :

  • Anti-inflammatoires et antalgiques. Ces médicaments aident à soulager le processus inflammatoire et douloureux.
  • Chondroprotecteurs et vitamines B. Ces médicaments aident à contrôler la progression de l’arthrose primaire ou secondaire.
  • Antibiotiques. Ces médicaments sont uniquement prescrits si le syndrome de la queue de cheval est la conséquence d’un processus infectieux.
  • Chimiothérapie. Si l’origine est tumorale.
  • Repos.Total ou partiel.
Chien malade.

Un diagnostic précoce est essentiel pour garantir la qualité de vie, voire la guérison de l’animal. Bien que cette maladie puisse ressembler à de l’arthrose au début, c’est dans tous les cas une raison de consulter un vétérinaire. La prévention sera beaucoup plus efficace.


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