Syndrome de Wobbler : causes, symptômes et traitement

Presque 50% des cas diagnostiqués concernent les chiens des races doberman, digue et grand danois
Syndrome de Wobbler : causes, symptômes et traitement

Dernière mise à jour : 10 juillet, 2018

Le syndrome de Wobbler, ou spondylomyélopathie cervicale (CSM), est une maladie qui affecte la colonne vertébrale des chiens de grande taille. Son diagnostic précoce est essentiel pour éviter des complications sévères, comme un handicap ou un déficit neurologique. Nous allons vous en expliquer les causes, les symptômes et le traitement.

Syndrome de Wobbler : caractéristiques et symptômes

Le syndrome de Wobbler englobe diverses pathologies dégénératives chroniques provoquant généralement des problèmes moteurs et des troubles neurologiques. Il intervient quand la moelle épinière et les nerfs cervicaux sont soumis à une compression excessive (myélopathie).

La maladie n’est visible que lorsque le patient commence à se plaindre de douleurs constantes à la nuque. Un symptôme non spécifique qui, en plus, est difficile à identifier tôt chez les chiens.

C’est pourquoi, la majorité des diagnostics s’établissent généralement après l’apparition de signes neurologiques plus avancés. Normalement il devient évident quand le chien commence à marcher en chancelant, et perd facilement l’équilibre.

Les principaux symptômes du syndrome de Wobbler sont :

  • Démarche instable et chancelante, généralement à petits pas.
  • Douleur ou rigidité du cou.
  • Perte de masse musculaire au niveau des épaules et des membres avant.
  • Fatigue et faiblesse.
  • Paralysie partielle ou totale.
  • Gonflement des pattes avant et arrière.
  • Difficultés pour se lever et bouger.

Syndrome de Wobbler : causes et prédisposition génétique

On sait qu’une myélopathie vient de la réduction du canal osseux qui entoure la moelle épinière molle (canal vertébral). Cette réduction est habituellement causée par un glissement du disque intervertébral.

On ignore les causes spécifiques du syndrome de Wobbler. Mais ces connaissances, ajoutées à la mise en relation des diagnostics, permettent de penser que l’héritage génétique est fondamental.

Presque 50% des cas diagnostiqués concernent les chiens des races doberman, dogue et grand danois. On observe aussi une plus grande prédisposition chez les races suivantes : chien loup irlandais, basset hound et rottweiler.

Un dogue argentin dans la rue

La taille de l’animal est également un facteur déterminant. On suppose que la croissance rapide des chiens de grande taille les rend plus vulnérables aux maladies dégénératives. 

Presque 70% des diagnostics de syndrome de Wobbler se manifestent chez des chiens grands et géants. Il existe certains cas rares chez des chiens petits, voire miniatures comme les yorkshire, pinscher et chihuahua.

Diagnostic du syndrome de Wobbler chez les chiens

Le diagnostic différentiel pour le syndrome de Wobbler s’effectue par l’observation de la colonne et des vertèbres. Pour cela, le vétérinaire demandera un examen aux rayons X, une tomographie numérique, une IRM et une myélographie.

Normalement, le vétérinaire demandera également une analyse de sang et d’urines pour écarter d’autres pathologies plus fréquentes. Le professionnel prendra aussi en compte une analyse du profil de l’animal et de son patrimoine génétique.

Traitement du syndrome de Wobbler chez les chiens

Le traitement consiste en une intervention chirurgicale pour soulager et diminuer la pression sur la moelle épinière. Mais sa réussite dépendra du profil physique de l’animal et de la localisation de la pression sur la moelle.

Quand l’animal est très affaibli ou d’un âge avancé, le vétérinaire peut décider de ne pas pratiquer l’intervention. Le risque de décès ou de troubles neurologiques irréversibles est si élevé que cela ne justifie pas d’exposer l’animal à un tel risque.

Un chien porte une tenu pour sa chirurgie

Dans ce cas, le traitement est de type ambulatoire pour réduire la douleur et améliorer la vie du chien souffrant du syndrome de Wobbler.

Rétablissement après la chirurgie

Pour garantir un rétablissement optimal, le chien devra respecter une période de repos de deux à trois mois. Il est fondamental d’éviter que l’animal saute ou courre pour ne pas nuire à l’adhésion et union osseuse. 

Tant qu’il ne peut pas marcher, il est important de le garder sur des surfaces molles et douces. L’idéal serait qu’il reste en observation pour éviter la formation d’ulcères et de blessures.

La thérapie physique sera indispensable pour accélérer son rétablissement et renforcer le corps du chien. En effet, elle évite aussi la perte de masse musculaire et l’atrophie par manque de mouvement et d’exercices.

Syndrome de Wobbler : peut-on le prévenir ?

Comme il est associé à des facteurs génétiques, il n’est pas possible de parler d’une prévention spécifique pour le syndrome de Wobbler. En revanche, on peut renforcer l’organisme et le système immunitaire de votre meilleur ami pour un développement plus sain.

Par conséquent, il est indispensable de lui donner une alimentation équilibrée et lui faire faire régulièrement de l’exercice. Ceci, tout en respectant son traitement préventif et les visites régulières chez le vétérinaire.


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