Examens sanguins chez le chat : types et usages

Un examen sanguin chez le chat est nécessaire pour diagnostiquer des maladies et effectuer un contrôle périodique de la santé de l'animal. Cependant, ce ne sont pas ses seuls usages. Apprenez-en davantage ici !
Examens sanguins chez le chat : types et usages

Dernière mise à jour : 26 octobre, 2021

Les examens sanguins fournissent des informations très précieuses pour le diagnostic des maladies. En effet, n’oublions pas que le sang transporte à travers le corps tout ce qui est nécessaire à la vie : nutriments, oxygène, hormones et un long etcétéra.

Ainsi, lorsque des substances qui ne devraient pas être présentes dans ce fluide appraissent – telles que des toxines – ou quand certaines valeurs sont déséquilibrées, nous sommes face à un signe de dysfonctionnement clair et interprétable. Découvrez ci-après tout ce que vous devez savoir sur les examens sanguins chez les chats.

Qu’est-ce qu’un examen sanguin ?

Un examen sanguin est un test de diagnostic qui consiste à prélever du sang du corps afin d’analyser ce liquide. Le plasma (partie liquide claire), le sérum (plasma sans les protéines impliquées dans la coagulation), les corps cellulaires (globules rouges, globules blancs et plaquettes) ou le sang dans sa globalité peuvent être examinés.

Le sang est toujours prélevé dans une veine, car les artères ne contiennent pas de déchets mesurables.

Examens sanguins : les différents types

L’analyse sanguine varie en fonction du diagnostic à poser. Les examens sanguins les plus courants chez le chat sont les suivants :

  • Formule sanguine complète (FSC) : elle est utilisée pour compter le nombre de cellules sanguines présentes dans l’échantillon. Elle est utile pour détecter l’anémie, les troubles immunitaires (tels que la leucémie féline), l’état d’hydratation de l’animal, la capacité à coaguler et la présence d’une éventuelle infection généralisée.
  • Biochimie : elle permet d’obtenir des informations sur la présence et la quantité de substances chimiques dans le sang telles que le glucose, le cholestérol, l’urée et autres. Elle est utilisée pour détecter une éventuelle défaillance des organes qui produisent ces substances.
  • Profil thyroïdien : il permet de mesurer les hormones THS, T3 et T4, produites par la glande thyroïde, qui sont responsables de processus tels que le métabolisme. La décompensation de ces hormones est la preuve de l’existence d’une hyperthyroïdie chez le félin.
  • Analyse pré-chirurgicale : avant de soumettre le félin à une anesthésie, une analyse doit être effectuée pour choisir l’anesthésie la plus appropriée. Cette analyse est un bon indicateur du risque de l’opération lorsqu’il existe des pathologies antérieures, puisqu’elle donne des informations sur l’état du cœur, du foie et des reins.

Des tests rapides peuvent également être effectués pour détecter certaines maladies, telles que le virus de l’immunodéficience féline (FeLV) ou la leucémie féline. Ceux-ci nécessitent également un prélèvement de sang, mais une quantité de sang plus petite est suffisante pour qu’ils fonctionnent.

La perte de poids chez le chat peut avoir plusieurs raisons.

Examens sanguins : les différents usages

Un examen sanguin est utile dans de nombreuses situations : infections, fièvre, problèmes digestifs, léthargie et un long etcétéra. Voici les différentes situations dans lesquelles un examen sanguin chez le chat peut s’avérer nécessaire :

  • Première visite chez le vétérinaire : un examen sanguin servira à vérifier que toutes les valeurs sont dans la normalité et permettra d’avoir des données de référence pour les futures visites.
  • Contrôles vétérinaires périodiques : les différents stades de la vie d’un chat sont associés à des valeurs sanguines différentes. Lors des bilans de santé, les examens sanguins permettent de compléter les examens physiques, afin de dresser un tableau général de l’état de santé du chat.
  • Présence de symptômes de la maladie chez le félin : certaines affections qui présentent des signes non spécifiques – fièvre, inactivité et perte de poids, entre autres – ne peuvent pas être diagnostiquées par simple observation, un examen sanguin est généralement nécessaire.

Pour évaluer l’existence d’une pathologie à partir d’une prise de sang, il est nécessaire d’interpréter les valeurs obtenues. Dans la section suivante, nous vous expliquons comment procéder.

Les interprétations

Pour savoir si une valeur sanguine est pathologique ou non, il faut la comparer à une valeur de référence. Chaque espèce a ses propres valeurs de référence, c’est pourquoi l’interprétation de celles du chat doit être faite par un vétérinaire spécialisé. Les valeurs analysées sont les suivantes :

  • Albumine (ALB) : il s’agit d’une protéine présente dans le sérum sanguin qui permet d’évaluer l’hydratation et de détecter les hémorragies internes et les maladies intestinales, hépatiques et rénales.
  • Phosphatase alcaline (ALKP) : cette valeur permet d’indique une maladie du foie, de la vésicule biliaire, du pancréas ou une croissance osseuse active chez un jeune chat.
  • Alanine aminotansférase (ALT) : cette valeur permet de déterminer les dommages au foie.
  • Aspartate aminotransférase (AST) : c’est aussi une valeur hépatique, mais elle est utilisée pour diagnostiquer des pathologies cardiaques ou musculo-squelettiques.
  • L’azote uréique du sang (BUN) : cette valeur permet d’évaluer la fonction rénale et intestinale.
  • Créatinine (CREA) : cette valeur est liée à la fonction rénale et est évaluée avec BUN à l’heure d’établir un diagnostic.
  • Calcium (Ca) : le calcium décompensé dans le sang est lié à une grande variété de troubles, y compris les tumeurs et les maladies rénales.
  • Chlorure (Cl) : le chlorure est un électrolyte qui diminue lorsque l’animal se déshydrate, généralement en raison de vomissements ou de diarrhée.
  • Gamma glutamyl transférase (GGT) : cette enzyme permet de diagnostiquer les maladies du foie et de la vésicule biliaire.
  • Globuline (GLOB) : cette protéine augmente essentiellement en cas de processus inflammatoires chroniques.
  • Glucose (GLU) : cette substance correspond au taux de sucre dans le sang. Une valeur trop élevée ou trop basse est toujours un signe de maladie, notamment du diabète.
  • Potassium (K) : comme le chlorure, le potassium chute lorsque l’animal se déshydrate. Un taux supérieur à la valeur de référence indique des problèmes au niveau du système rénal et peut conduire à un arrêt cardiaque.
  • Sodium (Na) : cette substance permet de déterminer les états de déshydratation, car elle se retrouve dans les vomissements et la diarrhée, entre autres.
  • Phosphore (PHOS) : les anomalies du phosphore sont souvent associées à une maladie rénale, à une hyperthyroïdie et à des troubles de la coagulation.
  • Bilirubine totale (TBIL) : cette substance est directement liée au foie, qui est responsable de sa production, de sorte que ses altérations indiquent des pathologies hépatiques.
  • Protéines totales : elles permettent d’en savoir plus sur l’état d’hydratation d’un chat et fournit des informations supplémentaires sur le foie, les reins et les maladies infectieuses.
  • Thyroxine (T4) : la thyroxine est une hormone thyroïdienne. Un taux élevé indique une hyperthyroïdie.

L’importance de bien manipuler le chat au moment de la prise

Les chats ont tendance à passer un mauvais moment  chez le vétérinaire. Ils souffrent de stress à partir du moment où ils se retrouvent dans la cage de transport jusqu’à leur retour à la maison. Il est essentiel de minimiser ce stress, car il perturbe les valeurs sanguines et l’animal souffre inutilement.

Dans les cliniques vétérinaires, un espace sécurisé est généralement prévu pour permettre aux chats de se calmer avant d’entrer en consultation. Il s’agit généralement d’une pièce sombre et calme. Les chats ne sont ainsi pas exposés aux odeurs et aux sons qui peuvent les stresser davantage.

Une prise de sang chez le chat.

Ce moment de calme et une manipulation correcte et efficace par le personnel de santé lors du prélèvement sanguin permettront de faire en sorte que les visites chez le vétérinaire ne soient pas traumatisantes pour votre chat.

À la maison, assurez-vous de l’aider à minimiser ce stress. Cela sera autant bénéfique pour lui que pour le personnel vétérinaire et vous-même.


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